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Pour une qualification au dernier carré, espère le public algérien : Les «Fennecs» et des raisons clairement affichées qu’il ne sert à rien de se cacher

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Les «Verts », c’est maintenant acquis, n’avancent plus masqués. D’ailleurs, et coach pour Belmadi, ils ne se sont «jamais cachés» comme le soulignera cette réplique sèche à un journaliste, après la Guinée, quand il lui fera remarquer qu’«on ne joue pas à cache- cache.» Comprendre que les ambitions sont tout aussi clairement exprimées avant ce choc contre la Côte d’Ivoire, une des terreurs du continent, qui constitue pour «El Khadra», une autre étape à bien négocier sur la route du sacre. Objectif donc pour faire taire définitivement les mauvaises langues et les pessimistes quant au niveau d’ensemble de l’équipe : une victoire finale et remettre le football algérien sur le toit de l’Afrique.

Par Azouaou Aghiles

À visage découvert
C’est en «taille-champions» que Mahrez et ses camarades fouleront cet après midi (17H00, heure algérienne) la pelouse de Suez contre un sacré client dont les statistiques parlent largement pour lui (il est question évidemment des confrontations officielles directes entre les deux formations, en 20 matches toutes natures confondues, les Algériens accusant un petit déficit d’une victoire en moins, soit 06 contre 07 et un total de 07 nuls, alors qu’en CAN et en 09 oppositions, les nôtres ont en perdu 04 contre 03 succès seulement et la bagatelle de 07 nuls) mais ne semblent en rien contrarier les convictions du sélectionneur national qui est convaincu, et veut convaincre tout le monde, que la qualification se jouera sur le terrain, et seulement sur le terrain et qu’à ce titre, l’adversaire n’a qu’«à bien se tenir.» Que son groupe, désormais bien en jambes et bien armé sur le plan mental, détient les clefs du succès et saura donc trouver les solutions pour passer ce nouveau cap avec succès. De là à se présenter sur le carré vert dans la peau de favori ? Une question à laquelle il répondra, encore une fois sèchement, déjà bien avant l’entame du tournoi que ses poulains sont d’ailleurs en train de marquer d’une pierre blanche en sortant, contre toute attente et démentant, au grand bonheur des puristes et de leurs fans pris de fièvre, les pronostics de départ, le grand jeu (leur joli parcours parle jusque là pour eux en donnant raison à ceux qui leur ont fait confiance malgré des critiques souvent sans fondements, voire gratuites) et mettre, bien malgré eux, ce costume de futur champion qui leur va, sauf surprise (on croise les doigts) si bien pour le moment: «Répéter à chaque fois des termes comme ça, cacher pas cacher, ne rime à rien. On est dans un tournoi, tout le monde voit tout le monde. Favoris ou pas ? Ça ne sert à rien (…) Il y a des matches qui arrivent, des équipes qui avaient plus de certitudes que nous. Il n’y a pas d’histoire de se cacher, pas la peine de le répéter. On ne se cache pas.» Impossible de se cacher, on ajoutera, toutes les équipes se connaissant encore mieux à l’arrivée d’un 1er tour aux couleurs algériennes.

Avertissements en série
Une équipe algérienne séduisante qui aura mis tout le monde d’accord sur sa qualité et ses prétentions, ses quatre succès de suite, une attaque faisant feu de tout bois (la meilleure avec 09 réalisations aussi belles les unes que les autres), une défense hermétique (zéro but encaissé en 360mns, record d’invincibilité en cours et faisant de M’Bolhi et son arrière-garde une tour imprenable) plaidant largement pour une suite de compétition plus que favorable même si le client d’aujourd’hui s’appelle la Côte d’Ivoire avec son passé d’ancien N°1 du continent et son armada de stars actuelles faisant le bonheur de bien de grandes formations européennes. Considérés comme autant d’avertissement à l’adresse des favoris (beaucoup sont tombés et quitté l’Egypte par la petite porte, « Pharaons » en tête, Maroc, Cameroun qui n’est autre que le champion en titre, Ghana) pour la victoire finale du 19 juillet prochain. Pas suffisant néanmoins pour déstabiliser, avant de passer aux choses sérieuses et un terrain seul à même de les départager (on peut croire que Atal et ses camarades de la défense feront le boulot aussi bien qu’il ne l’ont entamé depuis le match inaugural contre le Kenya non sans laisser le soin à un compartiment offensif répondant présent en déjouant notamment le Sénégal et puis de terrasser la Tanzanie avec des «remplaçants» de luxe), des «Fennecs» peut-être petits par la taille (en comparaison avec des «Eléphants» qu’on a senti un peu émoussés, trop lourds et éprouvant bien des difficultés à dominer leur sujet comme ce fut le cas contre un séduisant Mali finalement trahi par son manque de réalisme malgré une domination de tous les instants qui s’avèrera stérile au final) mais pour l’instant tellement grands par le talent. Faisant tout simplement l’unanimité des observateurs et autres analystes qui n’ont pas mis longtemps pour céder à leur charme. Y compris parmi les indécrottables «pessimistes» dont le «consulting», de très bon marché, frise le règlement de comptes. Sur ce quart de finale que toute l’Algérie attend avec impatience, voire même une pointe légitime de crainte (mais pas trop) en raison du nom de l’adversaire, Belmadi, bien dans ses assurances et faisant la part des choses lors de la conférence tenue hier matin (mercredi), ne veut surtout pas céder à l’euphorie en appelant les choses par leur nom. En reconnaissant les mérites d’une grande sélection toujours crainte sur le continent. «La Côte d’Ivoire est aussi un favori de la CAN», dira-t-il, d’un ton juste, tout en louant la qualité d’«un onze qui recèle en son sein de bons joueurs avec beaucoup d’expérience.»

Tromper … l’éléphant, c’est possible
La ou les différences avec l’Algérie ? Il s’agit, insistera-t-il, d’une équipe qui a gagné le précieux trophée en 2015. Qui a donc ce passé récent et l’expérience de la victoire.» En un mot, comme en cent et ça a le mérite d’être clair, soulignera-t-il, qu’«il n’ya pas de piège particulier à craindre face à une équipe qui a de la qualité et du métier, pour preuve et contre le Mali, notamment en 1ère période où elle a été bousculée, elle a tenu bon et n’a pas cédé.» Des rappels jugés inévitables par le conférencier qui reproche encore une fois aux médias, en les appelant «à faire preuve d’un peu plus d’imagination», d’avoir «un souci avec ce champ lexical de favori- outsider.» Aussi sûrement que le problème de récupération, le changement de domiciliation et l’’horaire de la rencontre (prévue à 18 locales, sous de grosses températures et un taux d’humidité élevé) importent peu pour un coach qui sait ce qu’il veut et où il veut arriver. Qui ne fait, au passage pas (certainement préparé pour) une fixation sur l’invincibilité de sa défense qu’il prend comme telle. Qui ne l’inquiète pas outre mesure, en déclarant qu’il ne sera pas «désolé d’en prendre». Que pour lui, l’«idée serait d’être solide, le plus important étant de marquer un but de plus que l’adversaire.» Et si, justement, la défense encaissait enfin? Réponse tout aussi simple à une question lancinante. Sans souci aucun et de l’assurance à en revendre et on ne peut qu’aimer forcément : «Nous avons les ressources mentales pour revenir à la marque.» Si ce n’est pas de l’optimisme… Si on sait, comme le veut la tradition, qu’un «Eléphant » ça trompe énormément, des signes positifs, qui ne … trompent pas, nous viennent du camp algérien, et la promesse ferme qu’ils ne les laisseront pas jouer comme dans un magasin de porcelaine. Lire que si casse il y aura, ce ne sera pas du côté vert. Paroles de Belmadi qui sait transmettre ses assurances à ses joueurs lorsqu’il rappelle à l’envi (ça compte tellement dans les épreuves dures), qu’il «n’a peur de rien et ni de personne». Comme son mentor, cette version CAN 2019 du « Club Algérie», et il en a fait la preuve éclatante en montrant trop tôt les dents et en mordant bien, n’est pas une équipe de «peureux.» Une équipe de caractère, qui a de la personnalité et ne refuse pas le combat. Celui de ce soir, contre un os dur, sera une preuve en plus ou de plus pour une sélection qui ne connait pas l’impossible. Même si, en gagnant quelques galons et tant de confiance, à l’impossible elle est justement tenue. Nouveau statut oblige. Plus donc la peine de se cacher…
A. A.

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