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POUR «UN CHANGEMENT RADICAL ET UN ENSEIGNEMENT DE QUALITÉ» : La famille universitaire marche de nouveau à Alger

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Les étudiants et les enseignants universitaires ont battu le pavé, hier à Alger, pour protester pacifiquement contre le pouvoir en place. Infatigables et déterminés!, pouvions-nous qualifier leur état d’esprit. Comme chaque mardi, ils ont marché côte à côte pour dénoncer «le prolongement du 4e mandat du Président», et réclamer également un enseignement de qualité.
Encore une fois, une autre journée de protestation ! Les étudiants et les enseignants ont organisé une marche vers la Grande-Poste, à Alger, pour dénoncer le prolongement du 4e mandat et les derniers changements opérés au sein du staff gouvernemental. La famille universitaire n’est pas satisfaite de la situation actuelle du pays et surtout de l’Université.
En marchant, un enseignant fera une brève allocution à travers un mégaphone, dans laquelle il explique l’objectif de cette action, en rappelant la nécessité de voir l’élite algérienne s’impliquer dans la recherche d’une solution à la crise politique en cours en Algérie, pour ne pas rester en marge de l’histoire et des événements en présence, et qu’ils joignent leur parole à celle du peuple.
«Nous voulons une transition démocratique et un changement radical du régime, afin d’assurer un enseignement de qualité. Aujourd’hui, l’Université algérienne souffre de la « hogra », de l’insécurité, de la bureaucratie…, Nous avons touché le fond, nous ne voulons pas continuer à creuser. Si on n’élimine pas ces dérives, nous n’aurons jamais un enseignement de qualité. On doit s’organiser pour assurer un avenir meilleur pour nos enfants et pour notre Patrie», livre-t-il à nos soins.
Un autre enseignant, exerçant à l’Université d’Alger 3, témoigne que «l’enseignant qui forme la génération de demain, il (le système) veut le rendre comme un chiffon. Nos droits sont violés, on exerce notre métier dans des conditions précaires, où l’insécurité règne au sein de l’université. Si on vous raconte ce qui se passe dans les universités, vous n’allez pas le croire ! » Et d’ajouter : «Le ministre de l’Enseignement supérieur est une honte pour l’Algérie. Il a ridiculisé l’Université. Nous refusons cette situation, c’est impossible de supporter encore plus ce pouvoir qui a conduit le pays droit au mur », assène cet enseignant.
De leur côté, les étudiants n’ont pas oublié de célébrer la fête de la Victoire qui  coïncide avec le 19 Mars. Arrivés sur l’esplanade de la Grande-Poste, les marcheurs ont observé une halte durant laquelle ils ont entonné en chœur l’hymne national, ainsi que plusieurs chants révolutionnaires et patriotiques. Une ambiance très particulière a prévalu sur le jardin jouxtant cette place publique de la capitale, où plusieurs étudiants et enseignants sont venus partager le moment. Nassim, 22 ans, étudiant en sciences économiques à Alger souligne qu’ « on veut faire une Révolution pour hisser le niveau de l’Université algérienne. L’enseignement en Algérie est, certes, gratuit, mais l’organigramme de l’enseignement est terriblement malade, et cela est dû à une gestion lamentable. On est fatigué, il faut qu’on trouve une solution unanime pour l’intérêt du pays, mais aussi pour préserver la fiabilité de l’université. Ça me fait mal au cœur quand ils nous disent le diplôme algérien n’est pas reconnu mondialement », explique-t-il. Ahlam, étudiante en 2e année de médecine pense, elle, que « le problème de l’Université est profond, mais ni les responsables ni les organisations estudiantines n’ont osé dénoncer ce danger qui dure depuis des années. Personnellement, le moment est venu pour opérer des changements, parce que notre avenir est en danger et on ne peut pas rester les bras croisés », nous répond  cette étudiante. Cette grande mobilisation a été organisée aussi par les étudiants sous le même mot d’ordre, comme ceux de l’École de commerce et de l’École nationale des travaux publics, qui ont défilé en masse, et lesquels se sont distingués du groupe avec des casques de chantier de couleur «jaune».
Med Wali

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