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Pour résoudre la crise libyenne : Esseraj se dit prêt à rencontrer le général Haftar

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Au cours de la réunion de la tripartie Nations unies (ONU)-Union africaine (UA) -Ligue arabe (LA), tenue hier, au Caire, le chef du gouvernement d’union nationale libyenne, Fayez Esseraj a fait savoir, dans une interview à la chaîne officielle libyenne, qu’il était «prêt à rencontrer » le général Khalifa Hafar, pour sortir le pays de la crise dans laquelle il est plongé, depuis plus de cinq ans.
Le conclave des trois institutions précitées intervient aussi, faut-il le souligner, à moins d’une semaine de la réunion de Niamey, des pays voisins de la Libye, au terme de laquelle, ils ont appelé les Libyens à mener un dialogue inclusif et réaffirmé leur ferme opposition à toute intervention étrangère en Libye. Le conclave du Caire entre responsables de l’ONU, UA et LA, consacré à l’examen des voies et moyens à même de faire avancer le règlement politique de la crise libyenne, par le dialogue inter-libyen, a vu la participation de l’envoyé spécial onusien pour la Libye, Martin Kobler et son homologue de l’UA, son haut représentant pour la Libye, l’ex- président tanzanien Jakaya Kikwete. Le pays qui depuis notamment deux mois a connu une accélération d’évènements sur le terrain, dont la prise de contrôle du croissant pétrolier, septembre dernier, par les forces du général Haftar et la prise en main, récemment à Tripoli, des locaux du Conseil d’Etat, par l’ex-gouvernement de Kkalifa Gouli, une nouvelle dynamique politico-diplomatique s’en est suivie, pour éviter que la Libye ne sombre davantage dans le chaos et le désordre. Situation aux conséquences désastreuses pour la Libye et son peuple ainsi que ses voisins, à propos de laquelle Alger a averti, lors du conclave de Niamey, des pays voisins à la Libye, via son ministre des affaires africaines et Maghrébines et de la Ligue arabe, Abdelakder Messahel, déclarant que « l’absence ou le retard dans le règlement de la crise en Libye servent le terrorisme et ses connexions » a-t-il averti. Indiquant auparavant, que l’Algérie «était convaincue de la capacité des frères libyens à dépasser leurs divergences et faire triompher l’intérêt suprême du peuple libyen avant toute autre considération» agissant ainsi, a poursuivi Messahel « dans le sens du devoir historique de la préservation de l’unité et l’intégrité territoriale de la Libye, da sa souveraineté et de sa cohésion nationales» a-t-il indiqué. Les efforts pour consolider le processus politique en cours en Libye et ceux visant à amener les acteurs libyens à dépasser leurs divergences et rivalités se sont intensifiés, notamment sur le plan régional, à travers le conclave de Niamey et celui de la tripartie ONU-UA et LA, qu’a abrité hier le Caire, en vue d’examiner les moyens pour faire avancer le règlement politique de la crise libyenne. À ce propos, le porte-parole du secrétaire général de la Ligue arabe avait indiqué, avant la réunion de la tripartite en question, qu’a présidé le SG de la ligue arabe, Ahmed Abou el Gheit, Jakaya Kikwete et Martin Kobler devra se pencher sur l’harmonisation de leurs efforts respectifs visant, a-t-il précisé «à encourager le dialogue entre les parties libyennes » et mobiliser a-t-il ajouté «le soutien international et régional nécessaire pour le parachèvement de la mise en œuvre des échéances prévues dans le cadre de l’accord politique libyen». Les présents à la réunion du Caire, sur la Libye, ont discuté hier sur les voies et modalités à même de hisser le niveau de coordination entre ces trois institutions sur le dossier libyen. Si l’importance du règlement de la crise en Libye par le dialogue et la réconciliation nationale est souligné, dans les déclarations de responsables des institutions précitées, notamment ceux en charge du dossier libyen ainsi que les pays voisins de la Libye, il n’en demeure pas moins que des acteurs sur la scène internationale jouent sur les divergences entre libyens pour éloigner toute perspective de voir les frères libyens dialoguer et se réconcilier pour éviter au pays, le pire scénario qui le guette , depuis plus de cinq ans, de l’intervention de l’Otan en Libye, à savoir sa partition. Pour le représentant de la commission de l’UA « pas d’ingérence extérieure et pas de solution militaire » avait-il lancé, mercredi dernier, à Niamey, prônant « un dialogue inclusif » il a indiqué qu’ «on demande à ce gouvernement d’être inclusif, de tendre la main à ce qui ne sont pas dedans » exhorte Pierre Buyoya.
Karima Bennour

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