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POUR LA REPRISE DU PROCESSUS ÉLECTORAL : Guterres appuie la position de l’Algérie sur la crise en Libye

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La Libye d’il y a quelques mois qui avait repris avec le dialogue politique couronné par un consensus national sur l’organisation d’un processus électoral, n’est pas la même. Après le capotage des élections présidentielles prévues en décembre 2021, aujourd’hui, le pays prend une trajectoire vers l’inconnu. À tel titre que depuis mars dernier, deux Gouvernements parallèles sont entrés aux prises. D’un côté, Tripoli où siège le Gouvernement d’Abdelhamid Dbeibah, issu des accords politiques signés sous l’égide de l’ONU, de l’autre, il y a l’ex-ministre de l’Intérieur Fathi Bachagha, parrainé par le Parlement de Tobrouk à l’Est. L’Algérie a tout récemment mis en garde contre toute reprise des hostilités et a appelé à la reprise du processus électoral. Dans son dernier rapport remis au Conseil de sécurité, le SG de l’ONU a plaidé la même cause auprès des décideurs libyens. « Les institutions et dirigeants politiques libyens ont la responsabilité de reprendre le processus électoral au plus vite au bénéfice des plus de 2,8 millions d’électeurs libyens inscrits qui comptaient voter (présidentielles, ndlr) le 24 décembre 2021», écrit le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, dans un rapport saisissant le Conseil de sécurité. Pour lui, et allusion aux deux Gouvernements belligérants, ils doivent « s’engager sans équivoque pour la tenue des élections présidentielle et parlementaire libres, équitables, inclusives et crédibles dans les meilleurs délais, sur la base d’un cadre constitutionnel et juridique convenu», insiste le chef de l’ONU ». Estimant que le cessez-le-feu, conclu en octobre 2020, tient toujours la route, Guterres appelle « tous les acteurs »  à « s’abstenir d’actions unilatérales qui pourraient aggraver les divisions existantes, déclencher des conflits et menacer les progrès durement acquis vers la stabilité et l’unité réalisées ces deux dernières années ». Le 18 mai passé, l’Algérie a exprimé ses inquiétudes quant à l’évolution de la situation sur le terrain libyen. Le MAE algérien dit suivre « avec une grande inquiétude » les derniers développements du pays frère, suite au déclenchement d’affrontements armés à Tripoli, appelant toutes les parties libyennes à éviter l’escalade. « L’Algérie suit avec une grande inquiétude les derniers développements survenus en Libye, pays frère, suite au déclenchement d’affrontements armés dans la capitale Tripoli et appelle toutes les partie libyennes à faire preuve de retenue et à éviter l’escalade, en plaçant l’intérêt suprême du pays au-dessus de toute considération », lit-on dans un communiqué du porte-parole du MAE. « L’Algérie appelle toutes les parties libyennes à unifier leurs efforts pour réunir les conditions nécessaires à l’aboutissement du processus d’organisation d’élections libres et transparentes en tant que meilleur moyen permettant de consacrer la souveraineté du peuple libyen dans le choix de ses représentants et la réalisation de ses aspirations légitimes, de mettre fin à la crise et d’asseoir les fondements d’un État démocratique et moderne », conclut le document. Depuis 2011, la Libye est minée par une crise sécuritaire au lendemain de l’invasion opérée par les forces de l’OTAN dans ce pays voisin, et laquelle situation de chaos a été suivie par une autre crise d’ordre politico-institutionnelle.
Farid Guellil

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