Le manque de médecins spécialistes contraint les citoyens des localités éloignées et isolées à se déplacer dans d’autres villes pour se faire soigner. Une situation qui tant pénalisante pour les patients.
Néanmoins, recentrer les efforts autour de la formation de spécialistes de la Santé publique s’avère la solution idoine pour combler ce déficit. C’est ce qu’à indiqué mardi dernier, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, en marge de sa visite de travail et d’inspection menée dans la wilaya de Tiaret. À ce titre, le ministre a annoncé la sortie prochaine de
2 200 spécialistes pour satisfaire les besoins en encadrement constatés dans différents établissements hospitaliers du pays. En plus des différents programmes de formation des médecins spécialistes, à rappeler en ce sens, qu’un concours national destiné aux aides-soignants a été organisé le 29 décembre passé. Durant sa visite à Tiaret, Boudiaf a souligné que les Centres hospitalo-universitaires (CHU) sont appelés à encadrer la formation des médecins généralistes et des cadres du secteur pour une formation plus pointue en mesure de faire face aux nouveaux défis de la médecine moderne. Se disant optimiste quand à l’avenir de son département, notamment dans l’amélioration de la prise en charge des malades, le ministre a appelé la corporation de la santé à conjuguer ses efforts afin d’atteindre les normes nationales et internationales en matière de relations humaines. La visite de Boudiaf dans la wilaya de Tiaret a été l’occasion de marquer plusieurs haltes et de dresser un état des lieux au niveau des infrastructures sanitaires de son secteur. Ainsi, le premier responsable de la santé s’est montré satisfait de l’avancement des projets de son département en faisant observer que contrairement à d’autres régions, «il n’y a pas de déficit en encadrement médical à Tiaret». Par contre, le problème se pose plutôt en matière de manque de spécialistes en génécologie obstétrique, a-t-on signalé les différents responsables du secteur de cette wilaya. Par ailleurs, le ministre a rappelé la formation en cours lancée à Tiaret et qui concerne 350 agents paramédicaux, dont une promotion de 50 sages-femmes qui sortira au courant de cette année. En visitant l’hôpital «Djellaba Bounaama» de Ksar Chellala, sis à 110 KM à l’est de cette wilaya, le ministre a annoncé la réception «prochaine» de l’unité de chimiothérapie devant épargner aux nombreux malades cancéreux de la région les déplacements vers le chef-lieu de Tiaret et même vers d’autres wilayas lointaines du pays pour se faire soigner. La situation des structures sanitaires dans la wilaya a suscité aussi la satisfaction d’Abdelmalek Boudiaf, qui a considéré que Tiaret est parmi les wilayas qui disposent d’indices positifs de la santé en Algérie, surtout en matière d’infrastructures sanitaires. Le ministre a inauguré une polyclinique dans la commune de Sidi Hosni (30 KM au nord de Tiaret) et le nouveau siège de la direction de la santé et de la population. Il a également inspecté le chantier de réalisation du complexe mère-enfant, la clinique publique d’ORL et d’ophtalmologie qui est dotée de 80 lits. Cette clinique sera jumelée avec le Centre anti-cancer et sera inaugurée durant le second semestre de l’année en cours, a promi le ministre. Durant sa halte devant le chantier de sa réalisation, Boudiaf a souligné que cette clinique est la première du genre au niveau national qui applique le système de numérisation sans l’utilisation du papier, ajoutant que cette technologie sera généralisée aux autres structures sanitaires au niveau national. Au chantier de réalisation de l’hôpital de 120 lits à Sougueur, il a tenu à rassurer la population de la réception de cet établissement au premier semestre de l’année en cours.
Hamid Mecheri