Accueil RÉGIONS Port de Ténès : baisse inquiétante du trafic commercial

Port de Ténès : baisse inquiétante du trafic commercial

0

Le port de Ténès connait, depuis le début de cette année, une baisse sensible de son trafic commercial, à tel point que durant la première quinzaine du mois d’avril aucun navire n’a été observé en rade, contrairement au dernier trimestre de l’année passée ou l’on a enregistré jusqu’à une douzaine de bateaux, en sus des quatre qui accostaient régulièrement au port pour effectuer le déchargement de leurs cargaisons.
Selon notre enquête que nous avons menée auprès de tous les intervenants du port commercial de Ténès, plusieurs facteurs seraient à l’origine de la situation actuelle ou si elle perdurerait, elle mettra sans aucun doute l’entreprise portuaire dans l’incapacité de faire face à ses engagements et surtout d’assurer une paie régulière à ses salariés.Tout d’abord, la question du pont-bascule qui fait encore des siennes lors de la pesée de la cargaison. Les importateurs pointent du doigt cet appareil de pesée qui afficherait des données erronées. Selon ces derniers, des écarts dans la pesée assez importants sont relevés par le pont-bascule de l’entreprise et ceux effectués à titre privé. Quelques fois note un importateur la différence est de taille et se chiffre par des tonnes, et cela se traduit dira-t-il par des amendes ou des saisies de marchandises. Il faut savoir que lors de la pesée, un ticket de pesage est établi puis transmis aux services des douanes qui à leur tour constateront la conformité avec les documents de dédouanement remis au préalable. Toutefois certains importateurs imputent cette situation non pas au pont-bascule qui faut-il le reconnaître a subi des tests d’homologation, mais à ceux qui en ont la charge de le gérer, d’ailleurs certaines indiscrétions font état même de « pratiques douteuses » au niveau de ce pont bascule. Autre motif qui selon nos informations aurait milité pour la désertion de cette infrastructure portuaire celui des importateurs qu’on aurait exigé d’eux de faire appel aux camionneurs locaux pour transporter leurs marchandises, alors que ces derniers préfèrent louer les services de grandes sociétés de transport domiciliées hors wilaya et à moindre coût. Il y a aussi le cas de cet important importateur, notamment celui de « SIM » qui importe le blé et exporte les pâtes avec une cadence de 2 à 3 bateaux par mois, et qui souhaiterait utiliser ses propres engins de manutention alors que l’entreprise portuaire s’y oppose. Enfin un autre point qui nous a été rapporté, celui des produits importés et déposés d’une manière anarchique sur la terre ferme rendant la tâche difficile de contrôle par les services des douanes. Ceci souligne-t-on entraîne un retard dans l’enlèvement de la marchandise suivant des délais raisonnables. À ce sujet on nous citera le cas de la disparition d’un lot d’équipements destiné à la SDEM (Station de dessalement d’eau de mer) de Mainis dans la commune côtière de Ténès en raison justement de cette anarchie dans l’entreposage des marchandises. Cependant les opérateurs que nous avons rencontré seront unanimes à imputer cette situation à la gestion chaotique menée par l’équipe dirigeante du port et dont ses responsables peinent à y remédier nous ont-ils déclaré. Quant à savoir si les Douanes algériennes ont une part de responsabilité dans cette défection du port par les opérateurs économiques ; les responsables de ce corps constitué affirment que « les droits et taxes perçus par les services des douanes sont identiques sur l’ensemble des ports du territoire national »et à leurs connaissances « aucune réclamation émanant des opérateurs économiques ne nous a été faite à ce sujet jusqu’à ce jour et les procédures de dédouanement ont été considérablement allégées ». De toute évidence, il est urgent pour les pouvoirs publics d’instituer une commission qui devra plancher sur la question pour y remédier rapidement à la situation à défaut d’une réelle prise en charge de ces problèmes par la direction du port de Ténès, car le peu d’opérateurs qui demeurent « attachés « à cette infrastructure portuaire risquent de plier bagages à leur tour pour d’autres horizons plus sains.

Bencherki Otsmane

Article précédentBordj Bou Arréridj : un terroriste abattu par les forces de l’ANP
Article suivantTremblement de terre au Népal : un terrible bilan

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.