L’examen de baccalauréat session 2020 ne s’est pas déroulé sans tentatives de fraude, à travers notamment l’utilisation des moyens technologiques et ce malgré tout le dispositif mis en place afin d’éviter justement le recours à ces pratiques. Au moment ou les épreuves se poursuivent, plusieurs candidats sont pris la main dans le sac, alors que des sanctions sévères sont prononcées contre eux. En effet, dans un communiqué rendu public par le département de la Justice, des peines d’emprisonnement pour des faits liés à la fuite des sujets de l’examen du Baccalauréat ou la diffusion des corrigés ont été prononcées. Dans ce cadre, le tribunal de Hassi-Bahbah, à Djelfa, a requis une peine de trois ans de prison ferme à l’encontre des accusés répondant aux initiales (R.M) et (R.F) assortie d’une amende de 500.000 Da avec mandat de dépôt à l’audience, pour avoir fuité le sujet de langue arabe et diffusé son corrigé, a précisé la même source. Le tribunal de Tébessa a condamné le prévenu répondant aux initiales (S.S) à une peine de 18 mois de prison ferme assortie d’une amende de 100.000 Da avec mandat de dépôt à l’audience. Le tribunal d’El-Aouinet (Tébessa) a, quant à lui, condamné les mis en cause répondant aux initiales (H. KH) et (H. W) à un an de prison ferme en plus d’une amende de 50.000 Da avec mandat de dépôt à l’audience. Au tribunal de Laghouat, une peine d’un an de prison ferme a été prononcée contre la prévenue répondant aux initiales (K. N.) assortie d’une amende de 100.000 DA. La même peine a été prononcée à l’encontre des deux prévenus répondant aux initiales (T. F) et (Z. R) à Ksar-Chellala. Le tribunal d’Oued-Rhiou (Relizane) a condamné le prévenu (M. M. A) à une peine de dix mois de prison ferme, assortie d’une amende de 100.000 DA. À El-Menia, le mis en cause répondant aux initiales (Ch. M) a été placé en garde à vue. Les investigations se poursuivent concernant de tels actes délictuels dont les auteurs ont été reconnus coupables en attendant leur arrestation et présentation devant les juridictions compétentes. Le ministère a affirmé que l’Organe national de lutte et de prévention contre la criminalité liée aux TIC et les brigades de lutte contre la cybercriminalité à travers le territoire national, œuvrent grâce à leur vigilance constante et permanente, jour et nuit, à suivre de tels agissements en vue de garantir le bon déroulement des épreuves du Baccalauréat.
Ania Nait Chalal