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PLUS D’UNE CENTAINE DE PARTICIPANTS AUX ASSISES DU PROJET DES FORCES NATIONALES POUR LA RÉFORME : « Notre initiative est plus nationale que politique »

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Plus d’une centaine de représentants de partis politiques, organisations syndicales et professionnelles et ceux de la société civile et des personnalités nationales, ont lancé hier, à l’hôtel El Aurassi, une initiative qui se veut nationale que politique, sous l’intitulé : « Initiative des Forces nationales pour la réforme ».

Côté participants, on reconnait bien des têtes autour de la table, pour ne citer que Abdelhamid Larbi-Chérif, président de l’Alliance nationale pour le changement et Abdelkader Bengrina, président du Mouvement El Binaâ, deux initiateurs de ce projet et bien d’autres figures politiques et de la société civile. « Une initiative qui se veut beaucoup plus nationale que politique. Pour preuve, cette multitude de participants qui ne se résume pas uniquement aux partis politiques, mais aussi aux syndicats, organisations de la société civile et personnalités nationales », a expliqué Tahar Benbaïbèche, président du parti El-Fadjr El-Djadid, qui a présidé les travaux de cette initiative, lors des assises organisées à l’hôtel El-Aurassi.
Il a ajouté que « nous traversons aujourd’hui une période très délicate et difficile notamment sur les plans social et économique, aggravée récemment par la crise sanitaire de coronavirus. Ce qui nécessite de rapprocher les points de vue des gens propres et honnêtes pour l’intérêt du pays, en invitant toutes les composantes de la société au dialogue ». « Nous sommes devant une véritable crise », a-t-il alerté, poursuivant que « même sur le plan politique, le paysage politique est un désert, ni mobilisme, ni action. Ce qui est un signe non-rassurant ». « Certes, la solution ne viendra pas du ciel. La situation aujourd’hui nécessite de l’action et de ranimer la classe politique suite à une stagnation qui a plus que duré. Et l’initiative d’aujourd’hui vise justement à faire sortir la classe politique de cet immobilisme », a-t-il précisé.
« Les portes sont toujours ouvertes devant ceux qui veulent nous rejoindre. Pour ceux qui ne veulent pas, je souhaite qu’ils ne nous mettent pas des bâtons dans les roues », a-t-il estimé. Benbaïbeche a laissé ensuite la parole à une trentaine d’intervenants, dont les deux ex-candidats à la présidentielle de décembre dernier; Abdelkader Bengrina et Abdelaziz Belaïd (Front El-moustakbal), et également Issad mabrouk, président du SNM, Fatma Zohra Benbraham (avocate), Saïda Neghza, présidente de la Confédération générale des entreprises, Mustapha Zebdi, président de l’Association de protection du consommateur et de son environnement. Le rapport de la Commission préparatoire de l’initiative a été lu par Zebdi, qui a insisté, en préambule, que « nous avons commencé à rédiger notre plateforme à partir d’une feuille blanche », des propos pour dire que l’initiative n’a subi aucune injection en dehors de ses adhérents. « Si cet effort et l’urgence de faire vite sont dictés par la conjoncture actuelle, cette initiative n’est motivée par aucun intérêt, à part l’intérêt de la patrie et du citoyen pour rester un espace de dialogue et de concertation, et aussi pour coordonner les efforts et de formuler des propositions afin de répondre aux aspirations du peuple et ses revendications légitimes exprimées par le Hirak des millions de personnes », a-t-il expliqué.
Il a souligné que cette nouvelle coalition se démarque des intérêts partisans pour se consacrer uniquement à l’intérêt de la Nation, souhaitant que l’Initiative tienne d’autres rencontres pour débattre de toutes nouvelles conjonctures et évènement dans l’avenir.
Prenant la parole, Bengrina a affirmé que le peuple algérien attend toujours la concrétisation de toutes ses revendications pour un changement politique profond, comme exprimé lors du Hirak du 22 Février 2019.

« Pérennité de l’État et préservation de sa souveraineté »
« L’Algérie a pu sauvegarder les institutions de l’État après avoir traversé une période exceptionnelle et dangereuse, et ce grâce au peuple et l’institution de l’Armée, et aussi en suivant un processus constitutionnel, certes pas le plus idéal, mais le plus sûr et moins périlleux », a-t-il indiqué. Il a poursuivi : « malgré la restitution de la souveraineté des institutions de l’État, mais les dangers sont toujours là avec des forces hostiles visant à freiner le processus de réformes et de revenir à l’avant-Hirak », arrivant à la conclusion que : « la situation actuelle du pays nous impose, pouvoir et opposition, de mener une réflexion et porter notre responsabilité historique. Et la décision de la révision de la Constitution a été une occasion pour lancer notre initiative ».
« Il s’agit d’une initiative nationale rassemblant toutes les forces honnêtes de la Nation, et dont les mains ne sont pas entachées de corruption ou de vol de deniers publics. Sa mission est : la continuité de l’État algérien, préserver la souveraineté nationale et de rester fidèle à la déclaration du 1er novembre », a-t-il illustré.
Abdelaziz Belaïd, président du front El-Moustakbal, a indiqué que les élections présidentielles de décembre dernier ont donné Abdelmadjid Tebboune comme président de la République, souhaitant qu' »il réussira dans sa mission de mener la locomotive de la Nation à réaliser les attentes du peuple », estimant que « le renforcement du processus démocratique nécessite plus d’unité, sans omettre le rôle des partis politiques ».
Dans un message adressé aux autres formations politiques non présentes lors de cette conférence, il a prévenu que ne pas adhérer à cette initiative signifie de laisser le champ libre à des forces qui n’ont aucun lien avec la politique, appelant à privilégier l’intérêt du pays au dessus de toute autre considération partisane.
Les participants ont signé en fin des travaux de ces assises « la plateforme de l’initiative des forces nationales de la réforme », qu’il avait distribuée le matin sur les présents et les médias.
Cette nouvelle initiative, selon le document de la plateforme signée, se veut être « un cadre national pour les forces nationales intègres et fidèles aux constantes nationales et qui croient au processus constitutionnel et en une transition démocratique sécurisée, afin de coordonner, de consulter et de coopérer, pour contribuer fortement, avec sa force de propositions, à sortir de la crise actuelle, tout en préservant l’unité du peuple et la stabilité et la sécurité du pays».
Hamid Mecheri

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