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Plus de 600 expostants prendront part au Salon Sima-Sipsa d’Alger : Tout pour valoriser les produits agricoles

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Le salon SIMA-SIPSA qui est dédié à l’élevage et à l’agroéquipement, ouvrira ses portes le 4 octobre prochain et s’étalera sur trois jours.

Ce rendez- vous qui accueille plus de 600 exposants nationaux et étrangers représentants de 39 pays constitue un carrefour d’innovation en matière de spécificités des filières agricoles régionales permettant d’accompagner les agriculteurs et éleveurs dans leur développement. À la veille de cet événement de grande envergure, une rencontre-débat consacrée à l’exportation des produits agricoles, a été organisée par la Fondation Filaha Innove. Au cours de celle-ci, le président de la Fondation, le Dr Amine Bensemmane, a indiqué que cette alliance permettra de fournir des solutions adaptées et efficaces pour le développement des ressources agricoles au Maghreb et en Afrique. Matériels, équipements et bâtiments d’élevage, méthanisation, génétique, production et santé alimentaire (avicole, bovin…) seront présentés à ce salon. Cependant la rencontre a eu à traiter de la question de l’exportation des produits agricoles. Dans ce sillage, des professionnels du secteur ont dressé l’état des lieux sur la question des exportations algériennes. Et celui-ci est loin d’être réjouissant.
C’est dans ce sens qu’ils ont appelé à l’organisation de la chaîne de l’exportation de cette filière de fruits et légumes et la mise en place d’une veille normative régissant l’activité. Ainsi, le président de l’Association des exportateurs algériens (Anexal), Ali Nasri Bey, a relevé que l’Algérie est absente de la liste des pays exportateurs des produits agricoles. Soulignant la nécessité d’exploiter 3,5 millions hectares de terre jachère et d’en consacrer un (1) million hectares à l’export, le professionnel a indiqué que « c’est un crime économique d’abandonner toute cette surface ». S’agissant de l’exportation des dattes, Nasri Bey a appelé à résoudre les problèmes liés aux ventes de ce produit à l’international en estimant que la persistance de ces contraintes est un indice révélateur de « l’impuissance du pays d’aller vers l’export ». Il a alors regretté le fait que l’Algérie soit parmi les premiers producteurs de dattes mais qu’elle ne figure qu’en 7ème position dans le classement mondial des prix. Les parts de marchés d’exportation des dattes algériennes dans le monde sont passées de 3,3% en 2010 à 5% en 2014 pour ce produit qui représente un (1) milliard de dollars d’échanges commerciaux mondiaux, selon une étude de prospection d’Algex. Les prix bas à l’export de la datte algérienne, comparativement aux prix du produit provenant d’autres pays reflètent une disparité des coûts mais surtout une perte sèche induite par l’absence de label de certification. En effet, sans ce label, la marge bénéficiaire de l’exportateur se réduit puisque l’exportation passe par des importateurs notamment d’Europe qui achètent à bas prix pour réexporter, après certification, à un prix plus élevé. L’analyse des prix moyens des principaux pays exportateurs relève que la tonne de dattes algériennes est vendue à 1.157 dollars contre une moyenne de 2.500 dollars la tonne pour la datte tunisienne, de 3.010 dollars/t pour la datte française, de 4.262 dollars/t pour la datte allemande et de 6.773 dollars/t pour la datte américaine. Pour sa part, le Dr Amine Bensemmane, a mis en exergue la nécessité de protéger la production nationale. Pour lui, l’Algérie a de grandes potentialités à faire valoir dans ce domaine pour peu que les hommes d’affaires nationaux saisissent cette chance et s’y impliquent pleinement.
Lamia Boufassa et APS

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