Depuis l’intensification des hostilités il y a une semaine, après le refus de l’occupant de respecter la deuxième phase du cessez-le-feu, le bilan humain ne cesse de s’alourdir.
Au moins 23 Palestiniens, parmi eux des femmes et des enfants, ont été tués dans des bombardements ciblant des maisons et des camps de déplacés à Rafah et Khan Younès. L’armée de l’occupant sioniste intensifie ses attaques sur le sud de Ghaza, provoquant une hécatombe parmi les civils palestiniens. Dans un message d’alerte diffusé sur la plateforme X, Avichay Adraee, porte-parole de l’armée israélienne, a ordonné l’évacuation immédiate du quartier Tel Al-Sultan à Rafah, en le qualifiant de « zone de combat dangereuse ». Il a déclaré : « L’armée a entamé une offensive pour frapper les organisations terroristes. Quittez immédiatement la zone. » Des sources médicales ont rapporté que huit membres de la famille Ashour ont péri dans une frappe israélienne à Rafah. À Khan Younès, quatre Palestiniens sont tombés martyrs dans le secteur de Fakhari, tandis que des bombardements sur des camps de déplacés ont causé des dizaines de blessés. À Rafah, deux membres de la famille Hachach ont également été tués. Selon le ministère de la Santé de Ghaza, depuis le 7 octobre 2023, le nombre total de martyrs s’élève à 50 021 et celui des blessés à 113 274. Au cours des dernières 24 heures, 41 martyrs et 61 blessés supplémentaires ont été enregistrés. De nombreuses victimes restent toutefois piégées sous les décombres, les secouristes étant empêchés d’intervenir en raison des bombardements incessants. La situation humanitaire est aggravée par le siège imposé par l’occupant, comme en témoigne l’encerclement du quartier saoudien à Tel Al-Sultan, où des centaines de civils sont bloqués. Par ailleurs, plusieurs ambulanciers de la Croix-Rouge palestinienne ont été blessés alors qu’ils tentaient d’évacuer des victimes. La connexion avec quatre véhicules de secours, pris pour cible par des drones israéliens, est toujours interrompue. Depuis mardi dernier, l’armée de l’occupant a tué 634 Palestiniens et blessé 1172 autres dans ce que les observateurs qualifient de génocide. Malgré le respect par la résistance palestinienne des termes du cessez-le-feu, l’entité occupante, sous la pression des factions extrémistes de son gouvernement, refuse d’en appliquer la seconde phase. La politique de l’occupant suscite également des tensions internes. Les familles des soldats israéliens captifs dénoncent les choix de Benjamin Netanyahu, qu’ils accusent de mettre en péril leurs proches pour des objectifs politiques. Ces familles plaident pour un retour à la table des négociations, insistant sur le fait que seule une solution pacifique peut garantir la sécurité de leurs proches. Face à cette escalade meurtrière, la communauté internationale est appelée à intervenir pour mettre fin aux crimes de l’occupant et protéger la population civile palestinienne. Ghaza, en ruines, continue de crier sa douleur dans une indifférence qui, chaque jour, coûte la vie à des centaines d’innocents.
M. Seghilani