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PEDRO SANCHEZ À PARTIR DE BERLIN : « Je voudrais me rendre en Algérie »

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En pleine crise énergétique en Europe, l’Algérie se retrouve au cœur de la demande mondiale en gaz, comme peut en témoigner le ballet diplomatique de haut niveau qui continue, au demeurant, à affluer sur Algérie. Après les Emmanuel Macron et Mario Draghi, le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, malgré lui, veut venir en Algérie. Oui, il exprime bel est bien son vœux de visiter notre pays comme si de rien n’était entre les deux pays. En effet, en conférence de presse conjointe, hier à Berlin, avec le chancelier  allemand, Olaf Scholz, la « persona non grata » dit souhaiter se rendre en Algérie. Interrogés, lui et son hôte, à propos d’un probable déplacement à Alger, après ceux effectués en grande pompe par les dirigeants italiens et français, Sanchez s’est empressé à répondre le premier à la question. Adoptant une attitude profil bas, celui qui s’est aligné, mai dernier, sur le « plan d’autonomie » marocain pour le Sahara occidental au détriment du droit international, n’a éprouvé aucune gêne à tenter, mine de rien, un rapprochement avec les autorités algériennes. « J’aimerais être celui qui va se rendre en Algérie », a-t-il répondu sans détour, ne laissant aucune chance au chancelier allemand qui allait exprimer le même souhait ? S’agit-il d’un appel à la réconciliation ou d’un quelconque mea-culpa de la part de Sanchez ? D’abord, sur la forme, et contrairement à Macron et Draghi, faut-il souligner au président du gouvernement espagnol qu’il n’a pas été- de loin- invité par l’Algérie. Après tout, on n’évacue pas du revers de la main le passif espagnol lourd de graves conséquences sur les plans diplomatique et géopolitique. En effet, au lendemain du revirement du gouvernement espagnol sur la question du Sahara occidental, Alger n’a pas fait dans la dentelle pour décider d’agir fermement contre la décision de Pedro Sanchez. Le rappel de son ambassadeur à Madrid pour consultations a été suivi, quelques jours plus tard, d’un effet immédiat. A savoir, la suspension du Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération. Depuis lors, et malgré la salve de condamnations internationales qui s’est abattue sur la tête de Sanchez et son gouvernement pour avoir changé son fusil d’épaule sur la question sahraouie, Madrid n’a donné aucun signe qui s’apparenterait à un retour sur la position initiale sur le dossier. À savoir la neutralité comme position consensuelle à l’Espagne depuis son désengagement du Sahara occidental en 1975. Et puis, comme elle a eu maintes fois à le rappeler, Alger exclue toute « réconciliation » de sa part avec Madrid, pas tant que Sanchez trône toujours au gouvernement.
Quant à la question discutée avec le chancelier allemand, elle concerne le projet de construction du gazoduc Midcat, dont Sanchez sollicite l’intervention de son hôte à l’effet de faire de l’Espagne une sorte de « hub » gazier vers l’Europe. Mais, encore un problème ! L’Algérie, au demeurant au centre de la demande mondiale en énergie, n’a pas dit son mot, de surcroît elle qui représente la part du lion dans l’approvisionnement de Madrid en gaz.
Farid Guellil

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