A court d’argent, l’ONU a annoncé mardi suspendre son aide financière à des dizaines de milliers de Palestiniens. L’argent devait leur servir à réparer leur maison ou payer leur loyer à Gazam dévastée par la guerre avec Israël. L’ONU dénonce des promesses internationales non tenues.
«5,4 milliards de dollars (4,9 milliards de francs) avaient été promis en octobre à la conférence du Caire» pour la reconstruction du territoire après la guerre de juillet-août 2014. Cette aide n’est «pour ainsi dire pas arrivée à Gaza. C’est douloureux et inacceptable», a écrit dans communiqué Robert Turner, directeur à Gaza de l’Agence pour l’aide aux réfugiés de Palestine (UNRWA). L’agence lance un appel «urgent» à la levée de 100 millions de dollars (91 millons de francs) pour ce seul premier trimestre. Elle met en garde contre le risque de déstabilisation de la petite enclave durement frappée par la pauvreté et le chômage et contrôlée par le mouvement islamiste Hamas. Plus de 96’000 maisons ont été endommagées ou détruites au cours de la guerre entre troupes israéliennes et combattants palestiniens, rappelle l’UNRWA. Il faudrait 720 millions de dollars pour répondre aux besoins, ajoute-t-elle, mais «à cette heure, l’UNRWA n’a reçu que 135 millions». Une partie de cet argent, alloué à la reconstruction des maisons entièrement détruites, est encore disponible. En revanche, l’argent dédié à réparer les maisons ou à aider les Gazaouis à payer un loyer quand ils n’ont plus de toit est, lui, épuisé, dit-elle.