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OUYAHIA DÉCORTIQUE LA CONFÉRENCE PROMISE PAR BOUTEFLIKA : Possible réforme «radicale» de la Constitution

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Au-delà d’une séance parlementaire consacrée à la présentation du bilan de l’Exécutif, l’élection présidentielle 2019 s’est invitée hier, dans les débats de l’APN, aussitôt le premier ministre, Ahmed Ouyahia, termine sa lecture de la Déclaration de politique générale du gouvernement.
Les ingrédients qui ont quelque peu basculé les débats n’ont pas manqué et dépassent même le stade d’une fièvre électorale de tradition. En effet pour une échéance qui arrive dans moins de deux mois, et qui plus est, elle est marquée par des engagements dans la course, des boycotts, mais surtout d’une contestation populaire à travers le pays, Ouyahia a dû faire face à l’opposition parlementaire qui l’a invité à donner réponse au message de la rue, découlant des marches nationales du 22 février dernier.
Que cela concerne les voix appelant au changement ou celles s’opposant à un cinquième mandat de Bouteflika, le chef de l’Exécutif renvoie, de ses réponses, à l’initiative de Conférence nationale de consensus, telle que proposée, dans son programme électoral, par le candidat à sa propre succession. Une rencontre «sans exclusion», à laquelle seront conviées toutes les forces vives de la Nation. Entendre, les partis politiques, au pouvoir et dans l’opposition, les syndicats, les organisations de la société civile, les personnalités nationales, et d’autres composantes représentatives de la population.
Les débats, comme expliqué dans la lettre-programme de la candidature de Bouteflika, proclamée le 10 février dernier, toucheront à tous les volets inhérents à la vie du pays. Et comme pour qualifier cette Conférence de consensus d’importante, Ouyahia estime que c’est «une première dans l’histoire de l’Algérie». Il en veut pour preuve, et d’abord, la forme à donner à ce rendez-vous, si le Président viendrait à être réélu. Laquelle rencontre nationale sera un espace ouvert à tous, et où il sera question, à chacun des participants ou des parties, d’émettre des propositions.
Dans le fond, si maintenant le Président sortant n’a parlé que des grandes lignes d’une réforme probable de la Constitution, le Premier ministre, lui, évoque une possibilité d’aller vers «un amendement radical». Un projet qui, selon Ouyahia, est synonyme d’«un changement», emploie-t-il comme terme en allusion au message intercepté depuis la rue, une rue qui bouillonne depuis vendredi dernier. Toutefois, cette réforme de la Loi fondamentale, aussi «radicale» soit-elle, ne touchera pas aux constantes nationale, lorsqu’encore elle confirmera le caractère républicain de l’État algérien.
Farid Guellil

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