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Ouverture du procès d’Ali Ghediri hier : Le procureur requiert une peine de sept ans de prison ferme

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Le procureur de la République du tribunal de Dar El Beida a requis sept ans de prison ferme contre le général à la retraite Ali Ghediri et 20 ans contre Hocine Gasmi, qualifiant les faits pour lesquels sont poursuivis les deux accusés de « très graves”.

Le représentant du ministère public pointe dans sa plaidoirie, hier « un réseau étroit avec des ambassadeurs et Hocine Gasmi, notamment une diplomate israélienne ». L’arrêt de la chambre d’accusation lu par le greffier avait indiqué plus tôt, hier, que « Hocine Gasmi partait à sa rencontre (la diplomate israëlienne : NDLR) lors de ses plusieurs visites en France ». De son côté, dénonçant le réquisitoire, l’avocat Khaled Bourayou, membre du collectif de défense, l’a  considéré « sans fondement ». Le procès du général-major à la retraite Ali Ghediri s’est ouvert hier, au tribunal correctionnel de première instance de Dar El Beida, Alger. Arrêté le 12 juin 2019 et placé le lendemain en détention provisoire sur ordre du juge d’instruction près le tribunal de Dar El Beida, l’ex-candidat à l’élection présidentielle avortée d’avril 2019, Ali Ghediri est poursuivi pour ses déclarations fougueuses à propos de l’Armée nationale populaire (ANP). Il est accusé de « participer en temps de paix à une entreprise de démoralisation de l’armée ». Il est à rappeler que le 10 juin 2020, après un pourvoi en cassation introduit par ses avocats auprès de la Cour suprême, la chambre d’accusation a annulé la première accusation, tout en maintenant la deuxième. Cette décision a donné beaucoup d’espoir au prévenu comme à ses avocats qui espéraient obtenir un non-lieu. Mais, les nombreux appels à sa libération provisoire ont buté sur le refus de l’instance judiciaire. L’audience s’est poursuivie, hier, jusqu’à une heure tardive, pour reprendre le procès aujourd’hui. Hier, présent au tribunal, amaigri, il s’est montré « calme » et devant la barre, répondant aux questions du juge, Ali Ghediri a rejeté toutes les accusations qui lui ont été adressées. Interrogé sur ses contributions médiatiques et son entretien accordé au quotidien El Watan en date du 25 décembre 2018, il répond qu’il n’a fait que « s’exprimer sur la situation politique en tant que citoyen » avant d’affirmer qu’il « n’a jamais porté atteinte aux institutions de l’État ». Il dira dans ses réponses au juge, que «depuis 2015 j’écris sur différents sujets. J’ai été admis à la retraite en 2015. J’ai été renvoyé à la vie civile et je m’exprimais en tant que citoyen. Aucun article de loi ne m’interdit de le faire » a-t-il répondu au juge qui lui a demandé «s’il n’était pas tenu « par l’obligation de réserve conformément à la loi de 2016 » relative à la Justice militaire. Lors de la même audience, a comparu également le dénommé « K.H » poursuivi pour « faux et usage de faux, usurpation d’identité, intelligence avec des parties étrangères et atteinte au moral de l’Armée nationale populaire ». Les questions du juge ont focalisé sur les visées de l’usurpation par l’accusé, d’une deuxième identité autre que la sienne et la falsification d’une carte d’identité utilisée pour son travail, en tant que chef de parti politique nommé  » Parti de l’Algérie de demain ». L’accusé a reconnu après avoir tenté de nier les faits, qu’il avait remis 30 000 Da, à un individu pour lui préparer la carte falsifiée. Sur la question de la nature de sa relation avec l’accusé (K.H), Ali Ghediri répond que l’accusé K.H «  s’est présenté à lui après sa candidature pour les élections d’ avril 2019 et s’est proposé de lui récolter des signatures pour plus de six milles formulaires». Poursuivant, l’accusé Ali Ghediri dit « avoir été victime d’intimidations après s’être présenté candidat à la présidentielle d’avril 2019 ». Il dira également dans ses réponses au juge « J’ai été interrogé par Antar et on m’a insinué que ma candidature déplaît à certains responsables et qu’elle pourrait avoir des répercussions (…) » avant d’ajouter «si ma candidature à la présidentielle est un crime alors je ne suis pas le seul criminel » lance-t-il au juge. S’agissant de la visite effectuée par Ali Ghediri, en compagnie de l’accusé K.H à la maison de l’ex- ministre de l’Intérieur, le défunt Nouredine Yazid Zerhouni, le mis en cause « K.H » a précisé que « cette visite avait été effectuée dans le cadre des « démarches de la candidature de Ghediri à l’élection présidentielle ».
Sarah Oubraham

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