Alors que les citoyens européens s’activent à travers les actions multiples, diverses et nombreuses pour faire entendre la voix des peuples étouffées par les guerres qui leur sont livrées par les systèmes coloniaux et des coalitions militaires de pays occidentaux, dont des pays de l’Union européenne, des députés européens continuent à faire la sourde oreille et ferment les yeux sur ce qui se passe au Yémen, Palestine, Syrie, Libye, Sahara occidental etc., Car il y va de la survie des accords lucratifs commerciaux, la coopération en matière de sécurité ou encore de grosses ventes d’armes et autres, faisant perdurer ces guerres et en provoquer d’autres. En l’absence de toute action institutionnelle effective pour pousser la commission de l’UE ainsi que les gouvernements de pays de l’UE à adopter des positions et une démarche conséquente pour stopper ces guerres et ces conflits, qui portent atteinte, faut-il le noter, aux principes fondamentaux en matière de respect des droits de l’Homme, le droit à la vie, à la dignité et à la terre, des députés du Parlement de l’UE n’ont cessé de s’activer pour diriger les projecteurs, des pays refusant de s’inscrire comme acteur ou sous-traitant, de la politique de pays européens, et de l’Otan. Sous couvert de promotion voire d’exportation de la démocratie dans des pays d’Amérique Latine, d’Asie, d’Afrique et certains pays en Europe comme l’avait annoncé, l’ex-candidate à la présidentielle américaine, ancienne secrétaire d’État aux AE, Hillary Clinton, le Parlement européen ne s’est pas étonné de voir des chefs d’État de pays membres de l’UE reconnaître un président non élu suite à des élections, mais en s’autoproclamant président par intérim. Rassuré d’avoir le soutien de près de 50 pays dont les États Unis, après avoir tenté, près d’un an auparavant, d’évincer Nicolas Maduro, en raison de son opposition farouche à la politique étrangères des membres de l’Otan et de son soutien inconditionnel aux causes justes, dont le combat du peuple palestinien et sahraoui, Juan Guaido, après s’être auto-proclamé, « président par intérim » de la République bolivarienne de Venézuela, il a bénéficié du la reconnaissance de chefs d’État, de pays, dont Emmanuel Macron qui, le 4 février 2019, annonçait que « La France reconnaît Juan Guaido comme ‘président en charge’ pour mettre en œuvre un processus électoral», mais la suite des évènements a mis en branle ce plan déstabilisateur du Vénézuela, pour la énième fois, dévoilant au grand jour, l’usage de la carte de la démocratie et des droits de l’Homme, comme cheval de Troie, pour affaiblir et déstabiliser des peuples et des États, au profit des intérêts des pays occidentaux, membres de l’Otan et leur alliés. Qu’a fait le parlement européen pour la levée du blocus imposé par Israël, depuis 14 ans, sur les palestiniens de Ghaza, les privant de médicaments, de produits de première nécessité, voire même d’instruments de musique et de crayons de couleurs, comme l’a souligné Amnesty International (AI) dans l’un de ses rapports.
Des accords commerciaux fructueux de l’UE avec Israël, en violation du Droit international et des droits de l’Homme des Palestiniens
Qu’a fait le Parlement pour amener les responsables européens et les gouvernements des pays membres de l’UE, pour imposer dans leurs relations et coopération avec Israël, le respect par les gouvernements israéliens des droits de l’Homme, des Palestiniens dans les territoires occupés, de Cisjordanie et de Ghaza ? Qu’a fait le Parlement européen pour exiger des responsables de l’UE et des gouvernements des pays membres l’application rigoureuse du Droit international et également européen, en matière de signature d’accords et de coopération avec Israël, lesquels droits consacrent la souveraineté des palestiniens sur leurs richesses naturelles et leurs produits et catalogue le blocus comme crime contre l’humanité ? Des droits universels, dont sont privés les Palestiniens et les Sahraouis, en raison du système politique colonial d’Israël pour les premiers et du Maroc, pour les seconds, en opposition avérée et affirmée, notamment par l’histoire et les textes de la Charte des Nations unies. Autre question qui n’est pas des moindres, voire constitue la pierre angulaire sur laquelle repose la complicité des pays européens, notamment à travers l’immobilisme des institutions de l’UE à faire valoir le droit international, notamment en matière de conflit et de guerres, le commerce lucratif des armes. Celui-ci bénéficie d’accords commerciaux fructueux en matière de vente des armes, à des autorités coloniales et d’occupation, ce qui rend l’UE, dont ses membres siègent à l’Otan, complices à faire perdurer ces systèmes, en ce 21eme siècle, alimentant ainsi le cycle des violences et des guerres et éloignant les perspectives de règlement de ces conflits selon le Droit international. Embourbé dans le jeu politique de promouvoir des intérêts des puissances occidentales, des députés et l’institution du Parlement européen, n’échappent pas aux pressions, quand ils ne sont pas des outils, des lobbies, financiers, israéliens et des grandes firmes et multinationales, au sein de l’UE et des autres membres de l’Otan, dans le jeu de la grande arène qu’est la mondialisation du commerce et des produits. Système que les députés européens peinent à limiter ses méfaits néfastes sur des milliers de citoyens européens, mis sur la touche ou vivant sous le poids lourd des conditions socio-économiques davantage difficiles, dès la crise de 2008, qui depuis s’est aggravée, pour s’amplifier et devenir complexe avec la pandémie mondiale du covid19, frappant durement les catégories sociales les plus vulnérables, des parlementaires qui sont plus dans la sous-traitance institutionnelle, des choix fondamentaux des puissants de ce monde, ne cherchant qu’à faire pression et dominer des régions et des pays, sous couvert de discours persistant et récurrent sur la promotion de la démocratie et du respect des droits de l’Homme, dans le monde. Alors que depuis peu, les citoyens dans des pays occidentaux, manifestent et crient «vouloir respirer» de Washington, à Paris, refusant de subir, des années encore, le racisme systémique, l’exclusion, le matraquage des réfugiés et des migrants et des plus démunis, ne comptant pas sur le rôle de l’institution parlementaire de l’UE, pour opérer les changements, auxquels aspirent les peuples européens.
Karima Bennour