La zone des terres agricoles relevant des communes d’Ouled El- Kihel et Sidi Ben Adda est devenue un important réservoir de fruits et légumes, ces dix dernières années. Ce retour en force tend à se développer grâce à l’existence de deux petits barrages, en l’occurrence Sidi Ameur et Mkhaissia, de capacités respectives de 2,9 et 3,2 millions de mètres cubes d’eau.
Cette année agricole, les deux ouvrages affichaient des taux de remplissage maximums, à tel point que les déversoirs laissaient passer d’importantes quantités d’eau vers les oueds. Le retour à la pratique des cultures maraîchères et pérennes à l’irriguée connait une avancée extraordinaire grâce à un apport important de technicité et des moyens humains et matériels appropriés. L’arboriculture et la viticulture (raisin de table) de cépages nobles de renommée mondiale sont désormais des spéculations qui emploient de la main-d’œuvre d’une technicité avérée.
Cependant, le gros lot est consacré aux légumes à longueur d’année. La carotte et l’oignon occupent le devant du peloton, selon toute vraisemblance. Des centaines de serres en plastique et des milliers d’hectares apparaissent à perte de vue à l’observateur qui prend la route d’Ouled El-Kihel ou Sidi Ben Adda en allant en direction de Chatt El-Hilal, Béni-Saf, Aïn Tolba, Ouled Boudjemâa, Ouled Taoui, Gharès Baroudi, Terga… C’est un véritable fleuron maraîcher, arboricole et viticole qui s’érige et se développe en permanence. Les structures de froid constituaient le maillon faible de la chaîne et les services agricoles agissent en conséquence au sein du CALPIREF pour faire avancer les projets d’envergures. Le choix de terrains pour deux investissements ont été opérés.
Le premier s’étend sur deux hectares et demi, et sera lancé incessamment, selon le maire d’Ouled El- Kihel, Moulkhaloua Djelloul. Ce dernier, qui s’est adressé à la presse lundi, n’était pas bien informé sur l’investissement en question. Selon le directeur des services agricoles joint lundi, il s’agit d’un investissement privé. L’État participe à concurrence de 30% dans le financement du projet, soit 4 millions de dinars pour l’acquisition des équipements.
Cependant, le directeur de la DSA avait informé notre rédaction d’un autre projet pilote de complexe de froid étatique qui a fait déjà une présentation au niveau du CALPIREF et reçu l’aval de ce dernier. L’assiette tarde à être dégagée par les responsables concernés. Certainement un important marché de gros est à prévoir au niveau de la zone d’Ouled El- Kihel.
Boualem Belhadri