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Ould Abbès leur a promis de les réhabiliter à la faveur des prochaines législatives : Les redresseurs du FLN tempèrent leurs ardeurs

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Le secrétaire général du FLN poursuit son processus de dialogue pour dénouer la crise héritée de son prédécesseur en prévision des prochaines élections législatives de 2017.
Pour ce faire, depuis qu’il est intronisé en poste, il s’est donné la peine de lancer un round de négociations avec les redresseurs du parti. Pas uniquement, puisqu’il a aussi reçu dans son bureau des chefs et autres cadres de formations politiques, à même de restaurer l’image «souillée» de l’ex-parti unique. Ainsi, jeudi dernier, c’est au tour d’Abdelkrim Abada, l’un des ennemis jurés au tonitruant Amar Saâdani de signer son retour parmi les siens.
Il a été accueilli par un Ould Abbès plus que jamais décidé à tendre la main du parti à tous les adversaires qui ont longtemps fait les frais de leur opposition à Saâdani. Aussitôt donc élu pour pallier à la démission de l’homme contesté pour avoir fait preuve d’imprudence dans ses sorties publiques, il s’est engagé à ouvrir les portes du dialogue à tous les cadres, militants mécontents et exclus du parti. Ce n’était pas finalement de la démagogie comme auraient qualifié d’aucuns le discours. Et pour cause, Ould Abbes semble tenir toutes ses promesses en la matière puisqu’un bon nombre de frondeurs ont fait déjà leur retour.
C’est le cas d’Abdelaziz Ziari, Salah Goudjil et bien d’autres têtes pas peu-connues et avec lesquels il s’est entretenu autour de la crise prévalant au FLN. Une crise qui a miné les rangs du parti depuis qu’il était sous les commandes de Saâdani. Selon des sources bien informées, la rencontre entre Ould Abbes et Abada s’est déroulée dans une atmosphère chaleureuse et détendue. Les deux hommes ont discuté sur les voies et moyens à prendre pour aborder les prochaines élections dans la sérénité. Mais surtout, dans le resserrement des rangs loin des animosités connues du temps de Saâdani. Le désormais ex-redresseur s’est même dit satisfait, croire à la vertu du dialogue et de la volonté de l’actuel dirigeant du parti à réintégrer tous les chefs de file de la mouvance du redressement et leurs compères. Mieux encore, ils ont parlé sur la question de l’installation, au courant de cette semaine, d’une commission qui se chargera d’élaborer une stratégie spécifique à l’effet de remporter la majorité des suffrages aux législatives prochaines. Ce groupe de travail qui sera composé de membres de l’actuelle direction politique et d’ex-frondeurs s’occupera aussi de la question de la conception des listes électorales.
Les adversaires de Saâdani seront ainsi autorisés à s’impliquer dans la prochaine élection, que ce soit pour organiser ou bien postuler à la course. À priori, force est de constater que Ould Abbès est disposé à réunifier les rangs de son parti pour aller coude-à-coude à la bataille électorale. Même si, le plus dur reste encore à faire, puisque, souvent, l’ex-parti unique fait la proie aux tiraillements et aux turbulences durant la phase d’élaboration des listes électorales. Sur ce point, le patron du parti de la majorité semble évacuer au moins une partie de cette lancinante problématique. Plus aucun partisan de la «chekara» ne pourrait se porter candidat, comme l’a fait-il croire récemment. En effet, durant son règne, Saâdani s’est entouré d’une pléthore de cadres et autres «affairistes» et lesquels, aujourd’hui, ne sont plus les bienvenus chez Ould Abbès qui n’a cessé de les dénoncer depuis ces derniers jours. Ce message n’a pas manqué d’attirer l’attention des partisans du changement et les militants «indignés» de par la situation de leur parti. D’où une sorte de consensus qui fait que le prochain ennemi du FLN a changé de nom et est désormais connu. D’autre part, le SG semble inquiété par d’autres facteurs exogènes. Un autre front auquel il doit s’attaquer davantage. Il s’agit de la question des alliances nouées tout récemment entres plusieurs formations partisanes. Une raison qui l’a poussé d’ailleurs à convier dans son bureau des chefs d’autres formations politiques à l’exemple de Filali Ghouini d’El Islah ou encore l’ex-chef du MSP, Aboudjarra Soltani.
Farid Guellil

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