Nouveau système pour les compétitions interclubs africaines : la CAF met la LFP dans l’embarras

La Confédération africaine de football (CAF) a tenu sa 38e assemblée générale ordinaire à Mexico jeudi passé. L’une des annonces fortes de l’assemblée, marquée par la présence du président de la FIFA, Giani Infantino, est la réforme des compétitions interclubs.
En effet, à partir de la saison prochaine, soit en 2017, la phase des groupes de la Ligue des Champions et de la Coupe de la Confédération comportera quatre groupes de quatre équipes chacun. Pour l’instant, l’instance ne précise pas si seul un ou les deux premiers de chaque groupe seront qualifiés, mais il est fort probable que nous aurons dès la saison prochaine des quarts de finale, le tout permettant, bien entendu, d’offrir plus d’affiches et ainsi de générer plus de revenus pour la CAF. Si l’instance de Aissa Hayatou va certainement en tirer des dividendes financiers énormes, elle aura par compte à mettre dans l’embarras les responsables du football algérien, en particulier la LFP. Cette dernière, chargée de la gestion des deux championnats professionnels de Ligue 1 et 2, aura ainsi fort à faire pour établir un calendrier respecté et respectable. L’entrée en vigueur du nouveau système coïncide de surcroît avec une saison riche en évènements sur le plan international. Outre la CAN-2017, qui débutera en début de l’année prochaine au Gabon, il y aura également les éliminatoires de la Coupe du monde de 2018 en Russie. Deux évènements de taille que la LFP risque d’avoir d’énormes problèmes pour s’y adapter et surtout trouver des dates faisant l’unanimité des clubs algériens, notamment ceux concernés par les compétitions continentales pour ‘’caser’’ les journées du championnat à même de permettre le déroulement de l’épreuve dans des conditions idéales. C’est dire que le prochain président de la LFP, qui sera connu le 5 juin à venir, héritera tout simplement d’un cadeau empoisonné. Déjà avec l’actuel système des deux compétitions africaines interclubs, la LFP trouvait du mal pour satisfaire les formations engagées dans ces compétitions. Mahfoud Kerbadj, qui postule à un autre mandat, en sait d’ailleurs quelque chose.
H. S.