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NOMINATION IMMÉDIATE D’UN ENVOYÉ SPÉCIAL POUR LE SAHARA OCCIDENTAL : Alger et Pretoria le plaident à l’unisson

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La question du Sahara occidental était au cœur des questions abordées lors des consultations « approfondies » entre le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum et son homologue sud-africaine, Naledi Pandor, ministre des Relations internationales et de la Coopération, où les deux parties ont insisté sur la nécessité absolue d’œuvrer à l’autodétermination du peuple sahraoui.

En effet, après avoir relevé avec satisfaction la convergence de leurs positions privilégiant la voie de la légalité internationale et le règlement pacifique des crises et conflits, les deux ministres se sont déclarés « gravement préoccupés » par l’escalade des tensions militaires dans les territoires occupés et ont réaffirmé à cet égard leur position qui consiste à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, qui assurera l’autodétermination du peuple du Sahara occidental par le biais de la tenue d’un référendum libre et équitable.
Boukadoum et Pandor ont, à ce titre, exprimé leur « plein appui » à la nomination immédiate par le Secrétaire général des Nations unies d’un Envoyé personnel pour le Sahara occidental, un poste vacant depuis mai 2019. Également, Les deux chefs de la diplomatie ont discuté des derniers développements en Libye et passé en revue le processus politique mené par l’ONU, soulignant l’impératif pour l’Union africaine (UA), à travers le Comité de haut niveau sur la Libye, d’ «accroître son implication pour garantir un processus politique dirigé par les Libyens, qui préserve l’unité et l’intégrité territoriale du pays et qui mette fin à l’ingérence étrangère ».
Par ailleurs, la situation dans la région du Sahel, en Afrique centrale, en RD Congo et en République centrafricaine (RCA), ainsi que la menace croissante du terrorisme sur le continent, ont été au centre des discussions entre les deux MAE. Notant « avec préoccupation » la persistance de l’instabilité et des conflits dans certaines parties du continent africain, les deux ministres ont convenu de « la nécessité pour que l’UA intensifie ses efforts en coordination avec ses partenaires, pour atteindre l’objectif de faire taire les armes en Afrique ». Dans ce sillage, ils ont condamné « dans les termes les plus forts le terrorisme et l’extrémisme sous toutes leurs formes », et réaffirmé « leur engagement à travailler ensemble à la recherche d’une paix, d’une stabilité et d’un développement durables sur le continent ».

33 accords et mémorandums au menu de la coopération
Outre la politique et les positions internationales, les deux responsables se sont déclarés « satisfaits de la qualité et de la profondeur de la coopération bilatérale entre l’Afrique du Sud et l’Algérie qui continue de faire preuve d’un dynamisme croissant ». À cet égard, les deux parties ont reconnu l’existence de trente-trois (33) accords bilatéraux et mémorandums d’accord couvrant un large éventail de domaines tels que le commerce et l’industrie, la diplomatie, la défense, l’énergie, les arts et la culture, les sports, la science et la technologie, l’agriculture, l’éducation, la santé etc., d’après la même source.
En effet, les deux chefs de la diplomatie ont décidé d’ « accélérer la finalisation des projets d’accord en cours de négociation pour consolider le cadre juridique régissant la coopération bilatérale, en prévision de la prochaine session de la Haute commission binationale ». Ils ont, également, décidé de « mettre en place les mécanismes nécessaires à même de promouvoir les échanges entre les communautés d’affaires des deux pays afin d’exploiter les potentialités considérables que recèlent les économies des deux pays ». Sur le plan économique, les ministres ont « noté la coopération économique et sociale croissante. À cet égard, ils ont convenu de la nécessité de mettre un accent particulier sur la coopération économique par le biais d’initiatives en matière de commerce et d’investissement, ainsi que de créer un environnement propice au commerce ».
En outre, ils ont « pris note de l’entrée en vigueur de l’Accord sur la zone de libre-échange continentale africaine (AFCTA) » et « ont félicité les États membres qui ont signé l’Accord ». Les deux parties ont également observé que la zone de libre-échange continentale « contribuera grandement à faciliter le commerce et les investissements intra-africains », appelant par ailleurs, à la mise en œuvre de l’Agenda 2063 et de son plan d’action.

Boukadoum a échangé longuement avec le président Ramaphosa
Il est a souligné que Sabri Boukadoum, a été longuement reçu, mardi, à Pretoria, par le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, qui a exprimé « sa volonté d’œuvrer de concert avec son frère, Abdelmadjid Tebboune, au développement de la coopération bilatérale dans ses dimensions politique, sécuritaire, économique et culturel, en vue d’une exploitation optimale des opportunités offertes de part et d’autre ».
Sarah Oub.

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