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Nacéra Haddad, vice-présidente du FCE : «Tout le monde doit retrousser les manches»

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Nacéra Haddad, vice-présidente du Forum des chefs d’entreprises, a été hier, l’invitée de la chaîne III. Au cours de cet entretien, il a été question du déficit financier, de la baisse du prix du baril, de la dépréciation du dinar et de l’amélioration de la compétitivité des entreprises. La responsable du FCE a été questionnée sur l’alternative à prendre face à la situation économique inquiétante du pays quand on sait que cette économie dépend 98% des exportations des hydrocarbures. Haddad a répondu que tout le monde doit retrousser les manches. Se remettre tous ensemble dans la même trajectoire. Avoir les mêmes objectifs même en étant dans des secteurs différents. Il faut favoriser la productivité du travail et le rendement. Dans cet objectif, elle a souligné que tout travail doit être effectué selon des référentiels d’évaluation. Selon elle, chacun dans sa fonction doit se mobiliser positivement. Aussi, chacun doit donner le meilleur et assumer pleinement ses responsabilités. Par ailleurs, l’intervenante a affirmé que ces dernières années, il nous a été donné d’assister à une avancée notable de la part du gouvernement en matière d’amélioration. Elle a déclaré que des décisions extrêmement fortes ont été prises par le gouvernement pour améliorer la promotion de l’investissement. Selon la vice-présidente, le cheval de bataille au niveau du FCE se traduit par l’effectivité sur le terrain. La mise en place de mécanismes durables permettant de donner du sens, de l’efficacité et de l’effectivité aux décisions. D’autre part, toutes les mesures allant dans le sens de la promotion de l’investissement doivent être libérées. D’autre part, elle a affirmé qu’il faut remettre le secteur privé au cœur de la croissance, au cœur de la création de richesse à l’instar des grandes économies internationales. A cet effet, elle a cité à titre d’exemple les pays comme la Corée du sud et la Malaisie qui avaient un retard économique sur l’Algérie, mais qui, aujourd’hui, grâce à l’amélioration de leur productivité et compétitivité nous ont largement devancés. Par ailleurs, le FCE est actuellement partenaire du gouvernement pour la mise en œuvre des mesures à prendre pour le suivi et le contrôle de gestion dans les différents secteurs d’activité. Une question a été posée à l’invitée de la rédaction pour expliquer comment inciter les détenteurs de capitaux à intégrer dans le secteur formel. L’intervenante a répondu qu’il y a eu la mesure courageuse prise par le gouvernement et qui se trouve dans le plaidoyer du FCE. Il s’agit donc de prendre toutes les initiatives pour permettre à l’argent qui circule dans l’informel de passer dans le secteur formel et de pouvoir ainsi participer au financement de l’économie nationale. Concernant les 40 milliards de dollars qui circulent dans l’informel, la représentante du FCE a répondu qu’il faut une communication de proximité pour permettre à tous ces détenteurs d’argent, activant actuellement dans l’informel, à pouvoir rentrer dans le secteur formel conformément aux décisions prises par le gouvernement à cet effet. Au sujet de la réunion économique du CNES prévue le 20 septembre prochain en présence des experts de haut niveau, Mme Haddad considère que toute démarche de concertation est très bénéfique. Selon elle, c’est avec le dialogue social, qu’on peut construire les sociétés de progrès. En outre, elle a ajouté que cette rencontre avec les experts permettra de donner plus d’orientations et apportera certainement une valeur ajoutée en termes d’opérationnalité en fonction des décisions prises par le gouvernement. Selon elle, il faut aller maintenant vers la mise en œuvre de mécanismes, d’instruments, de dispositifs permettant de rendre effective la volonté du gouvernement pour améliorer le climat des affaires, consolider le partenariat public-privé et améliorer l’attractivité de notre pays vis-à-vis des investisseurs étrangers. Par conséquent, l’intervenante a souligné qu’il faut retrouver la productivité et améliorer la compétitivité de l’économie et créer davantage des perspectives d’emploi. Selon elle, au-delà des approches analytiques et théoriques, le pays a besoin de solutions concrètes pour améliorer rapidement l’efficacité des dispositifs au niveau local et de l’administration centrale. Selon la vice-présidente du FCE, ce qui manque actuellement pour améliorer la situation, c’est le suivi rigoureux de l’action et le contrôle de l’exercice de la responsabilité à tous les niveaux. Questionnée sur la réduction du gaspillage et pour plus de rigueur, Mme Haddad a répondu que pour mettre un terme à cette situation déplorante, il faut que chaque travailleur respecte les objectifs à atteindre dans le cadre du budget qui lui a été assigné. Elle a ajouté qu’il faut avoir recours aux compétences pour booster la productivité et la compétitivité des entreprises. Aujourd’hui tout le monde est appelé à réduire la dépense. Elle a expliqué que le dinar investi doit avoir une contrepartie en recettes et en productivité. Par conséquent, elle a ajouté que le pouvoir d’achat des salariés à accéder à la demande des différents secteurs d’activité par l’augmentation des salaires, ne s’est pas malheureusement traduit par l’amélioration de la productivité. En outre, les assainissements répétitifs du secteur public n’ont pas donné lieu à l’amélioration de la croissance et du rendement au niveau de ce secteur.

Lazreg Aounallah

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