Accueil ACTUALITÉ Vice-présidents du FLN à l’APN : désignés ou élus ?

Vice-présidents du FLN à l’APN : désignés ou élus ?

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Le Front de libération nationale risque une  «autre» traversée du désert, à peine la crise du parti commence à se dissiper, semble-t-il être le cas. Et pour cause, avant même que le secrétaire général du FLN ne rende public la liste de la nouvelle composante de son bureau politique, dans une rencontre prévue initialement le 18 septembre prochain avant qu’elle ne soit reportée au 3 octobre, voila qu’un autre casse tête vienne perturber, encore une fois, la sérénité du groupe. En effet, le renouvellement des vice-présidents de l’ex-parti unique au sein de l’Assemblée populaire nationale (APN), puisque c’est de cette question qu’il s’agit précisément, crée déjà des dissensions entre les élus du parlement. Parmi ceux qui réclament le vote comme mode d’élection des prochains collaborateurs du président de l’APN, Larbi Ould Khelifa, et ceux qui soutiennent l’idée de leur désignation par le patron du parti lui-même, le fossé se creuse et risquerait davantage d’accentuer le climat morose dans lequel se débat l’ex-parti unique depuis des mois. Selon la réglementation qui régit les affaires de la chambre basse du Parlement national, les vice-présidents sont renouvelables une fois par année, durant les premiers jours qui suivent l’ouverture de sa session de l’automne. Le débat donc autour de cette question est remis sur le tapis à l’occasion de la reprise des travaux de cette institution législative nationale, ouverte, rappelons-le, le 2 septembre dernier. Du coup, le vieux parti est confronté à deux situations complexes différentes, et qui pourraient contrarier les plans de sa direction politique actuelle. Cette dernière, rappelons-le, ne cesse de mener la bataille contre le mouvement de l’opposition conduit par Abderrahmane Belayat, afin d’étouffer la voie de la contestation. Laquelle contestation qui profile à l’horizon constitue le premier obstacle, politiquement parlant, pour Saâdani, ceci d’un côté. En second lieux, il y a une autre opposition qui se dessine au sein de la composante parlementaire, quand bien même, latente soit-elle, elle ne s’est pas manifestée. Elle se traduira par une partie de députés qui expriment un refus de voir le secrétaire général procéder d’une manière unilatérale à la désignation des vice-présidents du parti au sein du parlement. Dans les faits, à vrais dire, les deux formes de contestations ne pourraient qu’avoir la même origine. En effet, comme nous l’avions déjà rapporté il y a quelques jours, les partisans de Belayat se frottent les mains à l’approche de cette échéance afin de reprendre du poil et en faire de la question un moyen de battre en brèche Saâdani et son équipe. Mais rien n’échappe au patron du FLN qui semble déjà prêt pour faire face à ses adversaires. S’il compte désigner les membres aux postes des vice-présidences à l’APN, c’est qu’il se réfère aux textes du parti. Les nouveaux statuts de cette formation politique issus du 10e congrès porte une mention qui donne ainsi pleines prérogatives au secrétaire général de choisir en personne ces responsables. C’est ce qu’a affirmé hier au «Courrier d’Algérie» Mohamed Djemaï, chef du groupe parlementaire du FLN, joint par téléphone pour plus de précisions à ce sujet. «Le FLN est régit par des lois et d’un règlement intérieur. Il ne peut sortir du cadre des statuts qui le régissent. Effectivement, dans les nouveaux textes, il est prévu que le secrétaire général de notre parti puisse intervenir pour désigner les vice-présidents», a-t-il déclaré succinctement. Jouissant donc de larges prérogatives au sein de son parti, Saâdani ne laisse apparaitre aucune faille qui pourrait couter sa peau, face à ses adversaires qui restent aux aguets et attendent la moindre défaillance dans la maison FLN, pour s’attaquer à nouveau à leur ennemis juré. D’autre part, fort et de constater qu’il ne sera pas aisé pour Saâdani de faire les choses sans en susciter la réaction internes, parmi ceux même qui lui sont loyaux. Et pour cause, les députés qui connaissent eux même et -«mieux» que quiconque penseraient-ils- une institution qu’ils ont du occuper pendant trois longues années de suite, où les rouages de fonctionnement ne leur est pas chose étrangère, ne seront pas peu-facile à convaincre de l’idée que leur chef soit lui qui tirera sur le volet les vice-présidents. En effet, sur les quelques 207 députés du parti, ils seront sans doute pas peu-nombreux à accepter de s’en passer du mode de suffrage universel qui fera sortir les heureux élus à la tête de l’Assemblée nationale. Interrogé lors de l’ouverture de la session du Sénat le 2 septembre dernier, le ténor du parti, Djamel Ould Abbes, non moins ex-ministre et actuel sénateur, a révélé que Saâdani compte réunir ses parlementaires le 17 septembre prochain. Même s’il n’a pas précisé l’ordre du jour de cette rencontre, et à la lumière de ce que présente la conjoncture, fort à parier que le patron du FLN procédera de son propre grès à la désignation des vice-présidents, comme le lui confère les nouveaux statuts.

Farid Guellil

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