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Musique : le café Malakoff renoue avec le chaâbi

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Les habitants de la Casbah d’Alger et les amateurs de musique chaâbi étaient invités à replonger dans l’ambiance des soirées du mois sacré des années 1960 à la faveur d’une soirée animée lundi par le chanteur Kamel Ferdjallah dans l’emblématique café Malakoff. Le temps d’un récital, l’âme du Cardinal de la chanson chaâbi, El Hadj M’hamed El Anka disparu en 1978, planait sur ce café populaire qu’il fréquentait souvent grâce à l’interprétation et l’orchestration de Kamel Ferdjallah qui a été l’un des nombreux élèves du défunt. La petite rue de Bab El Oued, illuminée pour l’occasion, a connu une affluence particulière de quelques dizaines de mélomanes et de riverains nostalgiques et de jeunes amateurs de chaâbi qui se sont plongés dans un passé pas si lointain où les cafés de la basse Casbah résonnaient chaque soir du mois de Ramadhan. Installé avec son orchestre de manière très modeste au milieu des clients du café, Kamel Ferdjallah a enchanté l’assistante de plusieurs qasidas de madih interprétées selon les enseignements du Cardinal alors qu’il était professeur au Conservatoire d’Alger dans les années 1950. Avec de vieilles photos de chanteurs célèbres accrochées aux murs, des ustensiles anciens en cuivre, de la faïence, des colonnes en marbre et des instruments de musiques, le café Malakoff n’était plus qu’un simple café hors du temps, vestige d’une époque qui n’est plus au milieu d’une cité millénaire qui tombe en ruine et subi de violents changements. Les propriétaires de ce café qui s’est peu à peu transformé en un lieu pratiquement dédié à la mémoire d’El Hadj M’h’amed El Anka et de quelques figures du chaâbi tels que Hadj M’rizek ou Boudjemaâ El Ankis ont décidé d’organiser des récitals pendant le mois de Ramadhan pour faire revivre ce symbole de la Casbah. Les mélomanes présents ont salué cette initiative qui a permis de sortir les rues de la basse Casbah de « la torpeur » qui y règne en soirée en plus de « rassembler les mélomanes et les enfants du quartier ». D’autres soirées de musique chaâbi sont prévues jusqu’au 17 juillet au café Malakoff qui accueillera, entres autres, Badreddine Bensidi Slimane, Sabri Melha ou encore Abderrahmane Tiberranine.

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