La production du chantre de la chanson kabyle, Lounis Aït Menguellet au niveau de la maison de la culture Rachid Mimouni de Boumerdès durant la veillée de ce samedi, a drainé, comme il fallait s’y attendre, la grande foule. L’esplanade réservée à ce gala s’est avérée exiguë pour contenir les milliers de fans venus des quatre coins de la commune voire même des autres villes limitrophes. Des familles, des vieux, des jeunes et moins jeunes, garçons et filles ont accompagné avec chants, danses et applaudissements les chansons et mélodies interprétées par le chanteur Lounis Ait Menguellat durant plus de 3 heures. C’est la grande nuit artistique enregistrée dans la ville de Boumerdès durant les veillées ramadhanesques où le grand public a su apprécier en laissant éclater sa grande joie en accompagnant Lounis dans ses interprétations, preuve d’amour et d’estime à ce grand monsieur de la chanson authentiquement algérienne. Ses tubes inépuisables traitent de tous les thèmes de la vie. L’amour, l’exil, la séparation, la jeunesse, la femme, le politique et autres. L’apparition du poète sur la scène a soulevé une énorme joie où les applaudissements et les youyous fusaient de partout. L’occasion est aussi aux jeunes et moins jeunes de découvrir pour la première fois de visu, l’artiste qui était de tout temps cité et évoqué par les adultes. Comme à son habitude, l’artiste salut son public : «Saha lfadhour nwen, j’espère que nous allons passer un bon moment. C’est avec une grande joie que nous sommes ici parmi vous. Cela fait longtemps que je ne suis pas venu à Boumerdés et j’espère que ce ne sera pas la dernière». En compagnie de 4 artistes dont son fils Djaafar, Lounis avec son geste habituel : le pied droit posé sur une chaise pour porter sa guitare entame son gala sous des applaudissements et des youyous. Toutes les interprétations ont fait vibrer l’assistance qui répétait les refrains des chansons comme « Telt yam dhalamriou » trois jours de ma vie, « Achal i hedra_ fellamé » (J’ai tant parlé de toi), Sevr ay ul-iw (Patience mon cœur) , Ur yetsadja, Tekesm lmehna,( ne me laisse pas) D nuva-k frah, Takvaylit,( C’est ton tour de joie la kabyle) et JSK font partie du lot de la première partie du spectacle d’Aït Menguellet avant que son fils Djaafar enflamme le public avec 2 belles chansons. Après une courte pause, Lounis reprend avec les chansons « Etés, Etés » (dors, dors) face à un public qui n’en a pas encore envie, pas avant de savourer Lkhodja, Arach negh, Ouiza, Ammi et autres avant de clôturer avec , « Ketchini ruh na kini adakimagh». Aït Menguellet qui a quitté la scène sous une gigantesque ovation a remercié le public pour son accueil chaleureux et en lui promettant de revenir. Un burnous et le livre d’or de Boumerdés ont été offerts au chanteur par le directeur de la culture de la wilaya.
B. Khider