Depuis son accession à la magistrature suprême, le président Tebboune a régulièrement opéré des mouvements dans le corps diplomatique. Sauf que celui qu’il vient de décider, mardi dernier, intervient dans un contexte particulier. Avec, notamment, le succès magistral que viennent de remporter nos diplomates à l’ONU avec le cessez-le-feu « immédiat » à Ghaza.
La veille de cette prouesse, le président de la République les avait « salués, avec à leur tête Amar Bendjama ». Signe qu’il attache la plus grande importance à la performance. Signe également de son souci d’amarrer l’Algérie au plus vite à la place qui fut la sienne, c’est-à-dire accumulant les grands succès diplomatiques telles que l’exclusion de l’apartheid de l’ONU et l’admission à la tribune de l’ONU de Yasser Arafat. Le président Tebboune donne des signes qu’il en veut davantage. D’ailleurs il le précise bien dans le communiqué qui mentionne que « ces nominations s’inscrivent dans le cadre de la redynamisation de l’appareil diplomatique ». Ce qui a été le cas à plusieurs reprises.
La première fois, Tebboune a opéré un mouvement du corps diplomatique, après deux mois, seulement, de son élection à la magistrature suprême. C’est dire toute sa conviction des bienfaits d’une telle nécessité sur le corps diplomatique. Mardi, il l’a encore précisé dans le deuxième axe de ses nominations qui « visent à optimiser la performance de l’action diplomatique face aux enjeux du moment ». Effectivement, les enjeux sur le plan international sont actuellement nombreux et d’importance. Que ce soit sur le plan régional, continental et même planétaire. D’ordres géopolitique, sécuritaire, économique et même environnemental. Le troisième axe consiste à « assurer une prise en charge optimale de notre communauté nationale à l’étranger ». Les signes d’une volonté politique sur ce point précis ne manquent pas. Comme les précédentes décisions présidentielles dans ce dossier, citons par exemple la gratuité des rapatriements du corps de nos citoyens décédés à l’étranger, la possibilité d’acquérir un logement AADL, la possibilité d’envisager une retraite dans leur pays natal, etc…Ce sont autant de décisions qui ont finalement convaincu nos compatriotes que l’Algérie nouvelle est une réalité. Cela les a tellement rassurés qu’un « Conseil Mondial de la Diaspora Algérienne » (CMDA) est né le 8 mars dernier à Paris. Le fondateur de cette structure, Karim Zeribi, ambitionne de rassembler les 7 millions d’Algériens qui vivent un peu partout dans le monde. Un rassemblement qui sera une force au profit du pays natal et une passerelle avec les pays hôtes. La prochaine étape sera pour les 27 et 28 avril prochain avec la tenue à Alger du premier congrès du CMDA. Tout ceci explique la nécessité du mouvement diplomatique opéré par le chef de l’État.
Zouhir Mebarki