Accueil RÉGIONS Mouton de l’aïd el adha : les prix flambent à Constantine

Mouton de l’aïd el adha : les prix flambent à Constantine

0

A quelques jours de l’Aid El Adha, le mouton du sacrifice alimente les discussions des constantinois, c’est en fait le sujet du jour. Mais pour cette année beaucoup de pères de famille appréhendent cette fête religieuse avec beaucoup d’inquiétude et pour cause : Les prix des moutons ont atteint des pics inaccessibles pour les petites bourses et elles constituent malheureusement la grande majorité de la population. Alors acheter, ou ne pas acheter de mouton est une question à laquelle sont confrontés les pères de famille dont les revenus ne leur permettent pas de s’offrir un « bélier » comme le veut la tradition, encore moins un agneau qui se négocie autour des 3 ou 4 millions de centimes. Même si les éleveurs croient que cette envolée des prix s’explique par la cherté des aliments, les produits vétérinaires et autres, sans oublier aussi l’ombre de la maladie de la fièvre aphteuse qui plane sur les troupeaux ovins depuis son apparition il y a de cela quelques mois , il n’en demeure pas moins que par les temps qui courent perpétuer le geste rituel du sacrifice du prophète Ibrahim El Khalil ,est devenu une sinécure pour les maquignons , mais une angoisse pour les chefs de famille qui doivent faire encore beaucoup de « sacrifices » pour pouvoir acquérir un agneau et donner un semblant de joie aux enfants qui insistent pour avoir leur mouton . Ce qui fait que dans la majorité des cas, les parents cèdent aux coups de boutoir de leurs progénitures. Sauf qu’à la fin, la viande du mouton aura peut-être un arrière goût amer pour tous ceux qui sont obligés de contracter des dettes pour l’achat du mouton de l’Aid. Cependant et en bon musulman, chaque Algérien veut perpétuer le geste rituel d’Ibrahim El Khalil, mais à quel prix ? Et dire que cette fête relieuse coïncide cette année avec la rentrée scolaire, et les eternels achats de fournitures et autres vêtements pour les enfants, c’est en fait une double « saignée » pour les parents qui doivent se plier en quatre et recourir à l’endettement pour y faire face à ces dépenses pour le moins indispensables.
Mâalem Abdelyakine

Article précédentMusique : Céline Dion «tournée vers la vie» dans son nouvel album
Article suivantLigue des champions d’Europe : six Algériens sur la ligne de départ de la phase de poules