«Prenez le temps qu’il faut. J’attends de vous un rapport concis et étayé qui ne se contente pas d’énumérer une batterie de carences, de préoccupations, de résolutions et de recommandations. Un rapport qui aille au-delà du simple constat de l’état des lieux, dont la conclusion consisterait en une feuille de route indiquant les priorités hiérarchisées des actions à entreprendre, un échéancier des opérations, les responsables et les institutions impliqués de par leurs compétences et leurs prérogatives, et même les enveloppes financières nécessaires s’il y a lieu de financement. Certaines préoccupations relèvent de notre portée, locale, communale ou de wilaya, alors que d’autres solutions demeurent tributaires des hautes instances, quant à la décision ou au financement’’. C’est en ces termes que s’est adressé M. Abdelwahid Temmar, wali de Mostaganem, aux membres de la commission mixte administration-élus, installée l’automne dernier, aux fins d’établir un diagnostic précis de la situation du secteur de la jeunesse et des sports. La commission dont le président a exposé l’état d’avancement des tâches confiées, dans le cadre de la plénière de l’APW, tenue ce mardi. Des carences et des préoccupations, ce n’était certainement pas ce qui manquait selon le rapport de la commission. Photographies à l’appui, pratiquement aucune commune parmi les 32 que compte la wilaya, n’échappe à la critique et aux défaillances. Murs délabrés, des vestiaires et des sanitaires, plutôt des latrines, en piteux état, des travaux d’aménagement abandonnés avant terme, entretien totalement négligé des sols, notamment les pelouses synthétiques qui couvrent 49% des stades, idem quant à la maintenance des équipements pourtant acquis il n’y a pas longtemps, éclairage défaillant, locaux commerciaux attenant aux complexes sportifs non exploités, privant en conséquence le secteur de substantielles recettes, des vieux matériels et équipements sportifs réformés qui ne sont plus utilisés, mais qui encombrent de larges espaces dont on a besoin pour la pratique d’activités sportives, des structures de jeunes mal réparties géographiquement, dont l’étanchéité des toitures laisse souvent à désirer, pratiquement, tous les terrains sportifs et les infrastructures de jeunes ‘’souffrent’’ de défaillances. Autre curieux problème soulevé lors du débat, au moment où l’on a délivré l’ordre de services à l’entreprise ayant décroché le marché de réalisation d’une auberge de jeunes à Ouled Boughalem, on découvrit que l’assiette foncière indiquée pour l’implantation de cette structure appartenait à un particulier. Le directeur de la jeunesse et des sports de la wilaya expliqua que son service s’est basé sur le procès-verbal du choix de terrain, établi en 2014, pour ordonner le lancement des travaux de réalisation du projet. Cette ‘’aberration’’ n’étant pas une ‘’première’’ dévoilée par le chef de l’exécutif depuis sa nomination à Mostaganem, le wali expliqua, en sa qualité d’urbaniste, les tenants et aboutissants, en précisant que le choix du terrain est une option technique, sans rapport avec la nature juridique du dit terrain. Ainsi, instruit-il tous les membres de l’exécutif à impliquer les services du cadastre au préalable du choix de terrain de tout projet à réaliser. M. Ould Tata
