La quatrième et dernière rencontre régionale des journalistes, des professionnels des médias et des acteurs du secteur de la communication, s’est déroulée, hier, à l’hôtel El-Aurassi à Alger, sous la férule du ministre de la Communication, Mohamed Meziane en présence du wali d’Alger. Les travaux de ce conclave consacré aux « perspectives et des défis auxquels fait face la profession journalistique et les professionnels des médias », a concerné les journalistes et professionnels des médias issus des wilayas du Centre du pays. À savoir, Chlef, Béjaïa, Blida, Bouira, Tizi Ouzou, Alger, Djelfa, Médéa, M’sila, Boumerdès, Tissemsilt, Tipasa et Aïn Defla.
Dans son allocution d’ouverture des travaux de cette rencontre Meziane s’est félicité de l’importante adhésion des journalistes et professionnels de l’information et du fort engouement suscité auprès de la famille de la presse, par les trois premières rencontres régionales tenues à Oran, Constantine et Ouargla. Occasion pour le ministre de relancer son dada durant les trois premières rencontres. A savoir, « la création d’un front médiatique unifié, à même d’élever la production de contenus nationaux et de relever les défis actuels caractérisés par des attaques répétées et directes contre notre pays, ou par d’autres encore plus insidieuses, qui utilisent l’espace numérique pour mettre en œuvre des agendas ignobles, dans ce qui est appelé la guerre de 5e génération ». Pour donner du sens à ses propos, il a mis en garde contre les tentatives ciblant l’Algérie, de la part de forces agissant dans l’ombre, notamment à travers la « fabrication de scénarios et de manœuvres pour entraver le processus de développement et de progrès ». Meziane a, ensuite, souligné la nécessité pour le front médiatique unifié de produire « un contenu professionnel » pour contrecarrer ces agissements, mettant l’accent sur l’importance de ces rencontres régionales pour constituer ce qu’il conviendrait aussi d’appeler un rempart médiatique contre les campagnes orchestrées de l’extérieur.
Meziane a précisé que ces assises avaient pour objectif « l’élaboration d’une feuille de route claire, à même de promouvoir nos médias pour mieux les adapter aux avancées mondiales et d’amorcer une nouvelle étape leur permettant d’interagir positivement avec la dynamique remarquable que connaît le pays à tous les niveaux, et de répondre aux multiples attaques médiatiques émanant de différentes sources ». Dans ce contexte, il a souligné l’importance de « s’adapter à la transformation numérique avec conscience et sérieux », à travers la production de « contenus intensifs et de qualité assurant une présence en continu sur l’espace numérique et les réseaux sociaux » pour faire face « aux risques et agendas destructeurs qu’ils véhiculent ». Meziane a évoqué, par ailleurs, la révolution opérée par l’intelligence artificielle qui a fait de la maîtrise des nouvelles techniques « une nécessité impérieuse », soulignant l’importance de s’orienter vers cette technique « résolument et de manière réfléchie ».
Abordant la presse de proximité, il a estimé qu’elle est aujourd’hui « un impératif stratégique », du fait qu’elle fournit un contenu proche des préoccupations du citoyen, rappelant que le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a insisté à maintes occasions, sur l’importance d’une « presse de proximité » et de la prise en charge des préoccupations du citoyen au niveau local de manière à renforcer la cohésion nationale à travers un message médiatique responsable et efficace. Enfin, Meziane a donné le ton aux travaux de cette rencontre, souhaitant voir les ateliers organisés à cette occasion « asseoir les fondements à même de permettre au secteur d’augmenter le rythme de production de contenus médiatiques, dans le respect de la qualité à travers l’ensemble des médias disponibles, pour faire face aux campagnes systématiques qui utilisent la liberté d’expression comme prétexte ».
Il convient de souligner que quatre ateliers ont été au menu de cette rencontre. Le premier porte sur le nouveau cadre juridique régissant le secteur et la déontologie de la profession, le deuxième concerne la réalité de la presse audiovisuelle, écrite et électronique face aux défis de l’intelligence artificielle et de la 5G, la troisième a trait à la communication institutionnelle, et son rôle dans la promotion de l’image de l’Algérie, et un quatrième traitant de la formation spécialisée et continue, et la prospective des métiers de l’avenir.
Farid Guellil
