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MOHAMED LÂAZOUNI, ANIMATEUR DE L’EMISSION «TARIK ESSALAMA», DÉPLORE LE BAS NIVEAU DE CONNAISSANCE DES MONITEURS D’AUTO-ÉCOLES : «On ne peut pas donner quelque chose qu’on n’a pas ! »

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Dans cet entretien, le président de l’association Tarik Essalama, Mohamed Lâazouni, célèbre animateur de l’émission de la Télévision nationale portant le même nom, revient, dans cet entretien qu’il nous a accordé sur la somnolence au volant. Un phénomène qui, selon lui,  demeure un facteur de risque que beaucoup de conducteurs et conductrices  ignorent et sous-estiment avant de prendre la route. Il nous révèle ainsi que  33%  à 35 % des accidents mortels sur les routes du pays sont causés par le manque de vigilance dû à la fatigue, ou à la somnolence des conducteurs au volant.
Si l’expert dans le domaine de la prévention routière met en garde les conducteurs sur la gravité de conduite en état de somnolence, il oriente les moniteurs des auto-écoles à respecter le code de la route.

-Le Courrier d’Algérie : Le Centre national de prévention et de sécurité routière (CNPSR) a fait état de 3 310 morts sur nos routes en 2018. Quels sont, selon vous, les facteurs derrière le terrorisme routier ?
-J’ai eu la chance et l’avantage d’avoir été envoyé par mon pays à l’étranger pour bénéficier d’une formation dans le domaine de la prévention routière. Car connaître les raison des accidents de la circulation permet de mieux définir les solutions et les stratégies pouvant épargner des vies humaines du drame routier. Les études menées à ce sujet démontrent que le facteur humain vient en tête des causes d’accidents avec plus de 90%. Le comportement des conducteurs et conductrices est la cause principale des accidents. Le respect du Code de la route est d’abord une culture qui s’apprend. C’est une science au sens propre du terme.

-Insinuez-vous que les Algériens connaissent peu le Code de la route?
-La mission des moniteurs des auto écoles à l’égard des postulants désirant d’avoir le permis de conduire demeure principale. Celle-ci ne se limite pas en effet à faire apprendre par cœur,  à un futur conducteur ou conductrice, le code de la route. Il faut faire encrer dans leur esprit que les limites de vitesses affichées sur les panneaux de signalisation n’est pas une loi qu’il faut respecter pour ne pas perdre son permis. La vie de celui qui est au volant est liée au  respect des vitesses limitées sur les routes.

-Donc le niveau de connaissance du moniteur est indispensable…
-Celui qui ne détient pas la chose ne peut pas la donner. Un moniteur doit être en mesure de faire comprendre aux candidats et leur transmettre le savoir et la connaissance. Un moniteur d’auto-école doit avoir, au moins, un niveau de terminale. Car, il faut faire comprendre, aux candidats postulants pour l’obtention de permis, que dépasser la vitesse limitée est lié à sa vie. Et cela ne peut se faire sans des explications approfondies de la part des moniteurs qui doivent également s’adapter au niveau de connaissance des postulants pour l’obtention du permis de conduire.
Un postulant pour l’obtention d’un permis poids lourd, ou pour celui désirant de conduire un véhicule de transport en commun, doit avoir au moins un niveau de terminal, pour comprendre les lois de la physique qui sont indispensables pour conduire un véhicule.
Il existe des facteurs de risque que beaucoup de conducteurs et conductrices ignorent et sous-estiment avant de prendre le volant.

-Pouvez-vous être plus précis ?
-Nous sommes devant un stand qui passera certainement inaperçu (Palais des expositions de la Safex à Alger) auprès des visiteurs. Pourtant, cet espace est dédié à faire connaître aux conducteurs et conductrices les syndromes d’apnées du sommeil.
Il faut savoir que le sommeil au volant est très dangereux. C’est l’arrêt de la respiration de l’oxygène vers le cerveau. Il faut savoir que le cerveau gère une horloge biologique qui fonctionne sur un cycle de 24 heures.
Il y a donc des périodes où la vigilance descend (hypovigilance), et des périodes où la vigilance s’élève (hypervigilance). Pour rouler en toute sécurité, il est important de reconnaître les signes de somnolence, comme la baisse de performance, le sommeil non réparateur, l’insomnie et l’essoufflement.
J’en profite pour vous dire que 33%  à 35 % des accidents mortels sur nos routes sont causés par le manque de vigilance dû à la fatigue, ou la somnolence des conducteurs au volant.

-Et que doit-on faire justement pour réduire la mortalité sur les routes ?
-Un conducteur doit régler sa vitesse en fonction des conditions qu’il rencontre. C’est-à-dire, le respect du Code de la route demeure le premier moyen pour limiter les accidents de la route.
Viendra après l’action préventive. Car la prévention  commence par l’information. Et c’est de cette manière que l’on sensibilise la population aux dangers de la route. Le conducteur également doit adapter l’allure de sa conduite aux conditions climatiques et à l’état des routes.
De nos jours, et j’insiste sur ce point, il est possible pour un conducteur, grâce à  la toile du Net, de savoir la météo du demain. Cela avant de procéder à la vérification de ses freins, de prendre le volant, et de faire plus attention durant la conduite.
Mohamed Amrouni 

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