Accueil ACTUALITÉ Mise en œuvre du programme « Spring » de l’UE : pour une bonne...

Mise en œuvre du programme « Spring » de l’UE : pour une bonne gouvernance politique et économique

0

La mise en œuvre du programme «Spring» (Soutien au partenariat, à la réforme et à la croissance inclusive) a fait, hier à l’Hôtel Hilton à Alger, l’objet d’un atelier thématique réunissant les coopérants de l’Union européenne et de représentants des organismes étatiques algériens. Intervenant lors d’une allocution de circonstance, le directeur de la Coopération avec l’Union européenne au ministère des Affaires étrangères, Ali Mokrani, a fait lecture de l’état d’avancement de ce programme, indiquant que c’est un programme doté de 10 millions d’euros et, destiné à plusieurs institutions étatiques et non-étatiques, il accompagne les réformes engagées en Algérie. Le partenariat européen en effet se consolide dans le cadre de cet «accord mutuellement bénéfique pour les deux rives de la Méditerranée», a dit en substance le responsable soulignant qu’il ouvre largement la coopération bilatérale et multilatérale entre l’Algérie et l’UE. Entre autres objectifs fixés à ce programme, figure en bonne place la modernisation de l’administration, un chantier mis en œuvre par les pouvoirs publics, a encore dit le représentant du ministère des Affaires étrangères. Le même responsable s’est également félicité du lancement de ce programme et a promis qu’il s’achèvera dans les délais, c’est-à-dire avant décembre 2016. Ali Mokrani a de même assuré que le ministère des AE est disposé à apporter son concours afin de concrétiser le programme «Spring». Quant à elle, la représentante de la Délégation européenne en Algérie, Mme Manuela Navarro, a rappelé que le programme «Spring» a été lancé en 2013 en réponse au Printemps arabe. L’UE intervient dans le processus de développement et en soutien aux réformes engagées en Algérie et auxquelles des organismes chargés de la gouvernance politique et économique participent, a-t-elle insisté. Appelant à la participation de tous les acteurs concernés pour la réussite de ce programme la représentante de l’UE a reconnu que les réformes lancées en Algérie présentent un progrès incontestable. Lui enjambant le pas, le directeur national du Programme européen d’appui à la mise en œuvre de l’accord d’association avec l’Union européenne (P3A), Saïd Benmerad, a plaidé pour une optimisation des actions entrant dans le cadre de cet accord. La question de la gouvernance, problématique largement concertée, et la démocratie participative, figurent parmi des actions déjà lancées déjà en Algérie, a dit le directeur du P3A. Ils nécessitent des expertises, internationales en l’occurrence, afin de donner plus de visibilité, a-t-il poursuivi. Cependant, il a mis du bémol dans ses propos et a reconnu que l’Algérie accuse du retard en matière de gouvernance politique et de gouvernance économique. Il y a en revanche une réelle volonté politique pour que tels programmes se réalisent, a-t-il nuancé.
Enfin, faisant l’éloge du programme «Spring», Daniel Bollinger, expert chargé de l’appui au démarrage de ce programme, a tout d’abord rappelé avoir vécu la politique algérienne de l’industrie industrialisante. Et pour l’expert de l’UE d’insister sur les trois volets du programme «Spring», à savoir un appui à la gouvernance politique, appui à la gouvernance économique et appui aux médias et en matière de communication. Daniel Bollinger a estimé que l’Algérie est en phase de transition, c’est-à-dire en passe de passer d’un État-régulateur vers un État-animateur. État de droit, transparence, participation, ont été des principes mis en exergue par l’expert qui, en la matière, a rappelé des organismes algériens interpellés en premier lieu tels que l’Office central de répression de la corruption (OCRC), la Direction des investigations du ministère des Finances, l’Organe national de prévention de la corruption (ONPC) et la Cellule de traitement du renseignement financier (CRTF). Sur ce registre, il a annoncé que des projets de jumelage se sont concrétisés dont un avec la Cour des comptes et le deuxième avec l’Inspection générale des finances. Entre autres exemples de gouvernance politique, Daniel Bollinger a insisté sur celui de mieux élaborer les textes de lois par l’APN. Le volet appui aux médias et à la communication entre aussi dans le cadre du programme «Spring». Sur ce point, l’expert européen encourage pour une plus grande transparence et pour l’amélioration de la communication institutionnelle. Le programme Spring est un programme de 10 millions d’euros, destiné à renforcer les institutions de gouvernance dans les domaines économique et politique. Ses instruments de réalisation se déclinent en quatre, à savoir des jumelages, des TAIEX (Technical Assistance and Information Exchange, séminaires et missions de courtes durées), Sigma (conseils et évaluation par les pairs) et projets UAT (Unité d’assistance technique, projets d’appui spécifique). Le programme Spring concerne en fait la rive sud de la Méditerranée.
Mohamed Djamel

Article précédentFerroukhi plaide pour une meilleure performance de la pêche
Article suivantAudition de Tadj-Eddine Addou (procès autoroute Est-Ouest) : «les services de sécurité m’ont dicté ce que j’ai déclaré» 

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.