L’Algérie qui subit de plein fouet les conséquences du changement climatique, engendré essentiellement par l’émission du gaz à effet de serre par les pays industrialisés, a pris un arsenal de mesures pour faire face à cette situation. Sa participation active à la COP21 qui s’est déroulée en France, l’année écoulée, a été l’occasion de réaffirmer son engagement en faveur de l’environnement et du développement durable.
L’évolution des préoccupations environnementales et la complexité des enjeux qui les entourent demandent qu’une plus grande attention soit accordée au renforcement des capacités des institutions en charge de la mise en œuvre, du suivi et de l’évaluation des programmes nationaux en faveur de l’environnement et du développement durable. C’est ce qui a été traduit dans le «Programme d’appui à la politique sectorielle de l’environnement (PAPSE) lancé depuis septembre 2014, avec l’appui de l’Union européenne et se poursuivra jusqu’à fin 2018. Selon un document du ministère des Ressources en eau et de l’Environnement (MREE), ce programme couvre l’ensemble des domaines d’intervention du secteur de l’Environnement avec une focalisation sur l’aire métropolitaine algéroise, et est structuré en trois volets, à savoir le renforcement de la stratégie sectorielle pour l’Environnement, le renforcement institutionnel et l’aménagement intégré des bassins versants de la région littorale algéroise, lit-on dans le document du MREE. Le premier plan d’action de ce programme est axé sur le renforcement des compétences des personnels et des capacités des structures du secteur, a ajouté la même source. Étant un axe transversal, il a concerné plusieurs thématiques dans les 3 volets et a impliqué tous les niveaux (niveau administration centrale, OST et DEW). Il a permis entre autres d’appuyer l’élaboration d’un budget pluriannuel, selon le modèle «Cadre de dépense à moyen terme (CDMT)» sur une période de 3 ans (2018-2020), l’élaboration d’un plan de formation intégrée, pluriannuel, 2015-2019: il vise la formation de plus de 400 cadres dans les 3 domaines (Stratégique –Management organisationnel– Expertises environnementales) avec un focus sur l’amélioration de la Gouvernance. Le début de la mise en œuvre de ce Plan est prévu pour le mois de septembre 2016, et l’élaboration d’une stratégie et du plan de communication environnementale 2016-2020: une assistance et un accompagnement des cadres du secteur de l’Environnement est en cours pour appuyer l’élaboration de la stratégie et du plan de communication environnementale, visant à faire connaître et intégrer les enjeux environnementaux du pays et à faire émerger le principe de responsabilité environnementale, à travers un changement des pratiques et des comportements individuels, collectifs et professionnels en faveur de l’environnement et du développement durable, a indiqué le même document. Le PAPSE a pour objectif l’élaboration d’un contrat de performance environnementale (CPE) 2e génération avec les Établissements classés (Entreprises industrielles) : il s’agit d’un processus de suivi et d’évaluation du respect de la législation et la règlementation en matière de pollution et de déchets générés par nos industriels, dans un cadre de concertation multi-acteurs, d’apporter les améliorations nécessaires en s’appuyant sur les normes internationales ISO, notamment celles relatives au management de l’Environnement, à la responsabilité sociétale, et en consolidant la prise en charge des concepts d’éco-efficacité, d’économie d’énergie et d’économie circulaire. Il permet également la construction du Système d’information environnemental au niveau de l’Observatoire national de l’environnement et du développement durable «ONEDD», et l’intégration progressive des bases de données des autres établissements sous tutelle : Commissariat national du littoral (CNL) et l’Agence nationale des déchets (AND) en priorité, ainsi que du Centre national de développement des ressources biologiques (CNDRB) et du Centre national des technologies plus propres (CNTPP), afin d’assurer l’interopérabilité de l’ensemble des bases de données, la formation et un accompagnement des cadres de l’AND pour renforcer leurs compétences et leur savoir-faire en matière d’analyse et de caractérisation des gisements de déchets d’activités, et les filières de valorisation y afférentes. Et une assistance et un suivi d’accompagnement pour l’élaboration des plans de gestion des aires protégées.
Hacène Nait Amara