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Mila : les fournitures scolaires, une autre saignée

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Les vacances d’été tirent à leur fin , les écoliers des différents paliers de l’enseignement reprendront le chemin des classes dès le 06 septembre prochain, pour entamer une rentrée scolaire qui a fait couler beaucoup d’encre cet été , faut-il le signaler , suscitée par la proposition d’adopter la langue populaire “darija” , comme support pédagogique d’enseignement au préscolaire. Pour les responsables locaux du secteur de l’éducation, tout est fin prêt et tous les moyens matériels et humains sont mobilisés pour assurer une rentrée convenable. Les inscriptions des élèves pour cette saison scolaire ont été quasiment finalisées ( plus de 70 % des apprenants dont les nécessiteux ont bénéficié de lots de manuels scolaires) à travers les collèges et les lycées de la wilaya. Les listes des bénéficiaires de la prime de 3000 dinars ont été élaborées et conçues, en collaboration avec les services des daïras dans tous les établissements scolaires, a-t-on appris de source concordante. Les parents, quant à eux, s’activent à l’approche du jour J aux fins de procurer à leur progéniture les fournitures scolaires nécessaires. Aaccompagnés de leurs enfants, ils scrutent la qualité et les prix des produits de couleurs vives et attirantes exposés ainsi que les tabliers dont la majorité en bleu et rose. A Mila, l’on constate que cette activité commerciale de vente de fournitures scolaires ne reste pas exclusivement exercée par les libraires, mais de nombreux commerçants changent d’activité et s’y mettent sans la moindre intervention des services concernés de la DCP. » Les prix sont plus cléments chez ses commerçants occasionnels auxquels il suffit d’un local et la marchandise pour jouer le tour » , nous dira un parent rencontré dans une librairie occasionnelle. Pour sa part, Abdelkader, un chevronné dans le domaine de la papeterie, nous dira que les prix des articles importés ont augmenté, notamment les cartables et sacs à dos oscillant entre 800 et 1300 dinars ainsi que les fournitures scolaires de marque réputée sont démesurément chers, à l’image de la marque Techno. Le même commerçant nous indiquera que les prix des cahiers ont connu une légère diminution par rapport aux années précédentes.Pour les parents , cette rentrée s’annonce très coûteuse pour les petites bourses, ruinées déjà par les dépenses du Ramadhan et celles de l’Aïd El-Fitr et bientôt l’Aïd El-Adha. La liste des dépenses à l’occasion de la rentrée scolaire, est très longue. Les frais du livre scolaire, support pédagogique indispensable, ne sont pas sans impact sur le budget des parents, notamment ceux qui ont trois ou quatre enfants scolarisés. En effet, le coût d’un lot de livres pour un élève en classe de terminale, est estimé à 2 800 DA tandis qu’un lot de livres de première année secondaire est de 3 500 DA. D’autres revendent les livres de l’année précédente à moitié prix pour acheter ceux dont ils ont besoin, si le programme n’a pas changé bien évidemment. Et ce n’est pas fini: l’année scolaire lancée, les parents doivent mettre la main à la poche pour assurer les cours de soutien pour leurs enfants. Ce qui alourdira l’addition et aggravera les peines des chefs de famille pauvres qui, en dépit de toutes les difficultés financières et les charges accumulées, n’ont qu’une seule chose en tête, assurer la réussite scolaire de leur progéniture.

A. Ferkhi

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