Le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, est à Addis Abéba , ou il doit représenter le président Abdelaziz Bouteflika, aux travaux de la réunion du Comité de Haut niveau de l’Union africaine sur la Libye prévue ce mardi dans la capitale éthiopienne .
La réunion du Comité de Haut niveau , se tient à la suite de celle qui s’est tenue à New York le 21 septembre 2016 et s’inscrit dans le cadre du suivi de l’évolution de la situation en Libye .Elle devrait constituera une opportunité pour passer en revue les efforts régionaux et internationaux déployés dans le cadre du règlement de la crise dans ce pays, indique- t-on de source diplomatique.
Déjà en octobre, deux réunions importantes sur la situation en Libye se sont tenues et notamment, le 19 octobre à Niamey Niger et qui a regroupé les pays voisins de la Libye.
À l’issue des travaux, les ministres des Affaires étrangères ont réitéré, dans un communiqué final, « leur attachement au processus politique initié par les Nations unies visant une solution définitive et durable, à travers la mise en œuvre de l’Accord politique libyen, ainsi que leur soutien au Conseil présidentiel du Gouvernement d’union nationale ». La seconde rencontre s’est tenue fin octobre à Londres et a regroupé les pays partenaires de la Libye, qui ont souligné que « la stabilité et la sécurité libyennes sont dans l’intérêt de tout le monde » et « ont réaffirmé le soutien international fort au gouvernement de l’entente nationale reconnu internationalement comme le seul gouvernement légitime de la Libye ».
La réunion d’Addis Abeba doit se pencher plus précisément sur la situation sur le terrain , au moment ou le gouvernement de Faiz el Sarradj peine à établir son autorité sur l’ensemble du pays et doit faire face à un exécutif rival siégeant à l’Est. Il doit toujours tenir compte du refus du Parlement de Tobrouk de lui accorder sa confiance. Sans compter le poids politique et militaire de plus en plus croissant du général Haftar, qui bénéficie de l’appui des monarchies du golfe notamment les Emirats Arabes unis et le Qatar, mais aussi de l’appui de plus en plus affiché des pays occidentaux . Ce qui a permis aux forces de Haftar de prendre le contrôle des principaux terminaux pétroliers libyens .
D’où la persistance d’une situation conflictuelle et complexe qui augmente l’inquiétude des pays voisins de la Lybie mais aussi celle de l’Union Africaine qui demeure préoccupée par la persistance de la détérioration de la situation sécuritaire en Libye. Une inquiétude amplifiée par le dernier rapport de l’International Crisis Group (ICG) qui souligne le danger de voir exploser un « conflit militaire interne majeur » en Libye . l’ICG préconise « un nouveau processus politique impliquant les principaux acteurs sur le plan de la sécurité » tout en appuyant le gouvernement soutenu par la communauté internationale. C’est pourquoi les dernières évolutions sécuritaires mais aussi politiques , seront au centre des travaux de la réunion du Comité de Haut niveau de l’Union africaine sur la Libye.
L’UA refuse toute ingérence militaire étrangère en Libye et ne cesse de pousser les Libyens à dépasser leurs divergences conjoncturelles pour mettre un terme au conflit a travers les modalités d’application et de mise en œuvre des dispositions de l’accord politique de décembre 2015. L’Algérie, à travers le représentant du président Bouteflika, le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine (UA) et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, exposera de nouveau sa vision et son approche quant au règlement de la crise en Libye.
Une vision fondée sur la mise en place d’une solution politique, le dialogue et la réconciliation nationale en Libye . Une approche appuyée d’ailleurs par les pays voisins de la Libye .
M. Bendib