Le contraire nous aurait étonnés ! L’Algérie demeure dans le collimateur des ennemis. Ce n’est pas une vue de l’esprit. Ces menaces ne sont pas de type sécuritaire, telles qu’on les a vécus dans le sang et l’horreur lors de la décennie noire. Ces menaces sont bien plus compliquées qu’on pourrait l’imaginer qu’elles peuvent, par exemple, frapper n’importe où et avec n’importe quel moyen. Les enjeux, d’ordre géopolitique, qui font courir les seigneurs du chaos sont beaucoup grands qu’ils peuvent paraitre. Et les desseins qui les animent sont aussi sombres qu’imprévisibles. Les menaces qui pèsent sur notre pays ne datent pas d’hier. C’est la stratégie de la pression permanente. Pas besoin de faire un dessin pour s’en apercevoir. Ces forces du mal veulent faire payer à l’Algérie son soutien et ses positions de principe à l’égard des causes justes. À fortiori que la question concerne la Palestine dont le peuple est broyé par la machine de guerre sioniste. Ce génocide, qui vise l’extermination d’un peuple, n’épargnant ni enfants, ni femmes et que l’on veut chasser de ses propres terres. En effet, ce dimanche à Alger, à l’occasion de la célébration de la date historique du 19 mai 1956, le président Abdelmadjid Tebboune, qui discourait face aux étudiants algériens, a évoqué les menaces, en présence, qui pèsent sur l’Algérie. Le message était à peine codé, mais assez évidente la situation pour le décrypter. Malgré sa position de puissance régionale et continentale, l’Algérie ne peut pas se suffire de la seule sécurité au sens propre. La sécurité nationale englobe, comme nous la définissent les experts du domaine, repose sur plusieurs volets et doit prendre compte de tous les aspects de la vie, à savoir l’économique, le social, le culturel, l’environnemental etc. Au siège du MDN le 8 mai dernier, le chef de l’État a appelé à la préservation de la souveraineté nationale en misant sur une armée forte et une économie développée. Partant de cette synthèse, l’Algérie, qui est cernée de toutes parts par une multitude de menaces et ciblée par des campagnes d’hostilité en chaine dans un contexte géopolitique régional sous tension, devra faire face sur tous les fronts. Il est vrai que grâce à la vigilance de nos services de sécurité et, à leur tête, l’Armée nationale populaire, notre pays peut prétendre à une position de havre de paix. Pour autant, les menaces de type nouveau ne l’ont pas épargné. L’exemple le plus éloquent c’est les guerres de cinquième génération. Bien que les attaques cybernétiques n’aient pas, ou très peu, atteint leurs cibles en Algérie, ces menaces sont surveillées comme du lait sur le feu. À l’heure actuelle des choses, sinon dans ce monde en pleine et profonde mutation annonciatrice d’un nouvel ordre international, aucun pays n’est à l’abri. À l’instar, par exemple, de nos voisins tunisien et libyen avec lesquels, nous avons scellé une alliance pour pouvoir porter ensemble le lourd fardeau.
Farid Guellil