Accueil ACTUALITÉ Meeting du RCD à Alger : pari réussi pour Mohcine Belabbas

Meeting du RCD à Alger : pari réussi pour Mohcine Belabbas

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Le meeting populaire organisé, hier, par le RCD, à la salle Atlas de Bab El Oued (Alger), a été l’occasion pour Mohcine Belabbas, président du parti, de rappeler les engagements de sa formation politique, 27 ans durant, empreints d’une «lutte sans relâche», pour la défense de ses idéaux en matière de démocratie et de l’état de droit. Devant une assistance abondante composée de militants du parti et citoyens issus des quatre coins du pays, le chef du RCD a noté d’emblée, que cette mobilisation est à la fois une preuve de «détermination» en faveur du «changement et du renouveau», et une réponse à «ceux» qui doutent de l’intérêt accordé par la population à la chose politique et à l’intérêt public. Des propos qui sonnent comme une réponse aux critiques des partis au pouvoir, qui, selon Belabbas, alimentent la suspicion pour «dédouaner le système et sa faillite…», à travers «une campagne de désespoir», où les mêmes auteurs laissent croire selon le même orateur, qu’il y a «convergence» entre tous les partis, pour ne pas dire que tous les acteurs de la classe politique «se valent». Or, pour le président du RCD, le peuple refuse «l’amalgame et le pourrissement politique», comme en témoigne selon lui, sa lucidité de militants «dignes, dévoués et désintéressés», et lesquels, armés d’espoir, œuvrent pour la vérité, la transparence et la démocratie, dira-t-il, devant une assistance qui nourrit son discours à coup de «Djazair hourra dimoqratia ! (Algérie libre et démocratique)» et autres slogans en faveur du parti du leader politique, Said Sadi. Actualité oblige, Belabbas revient sur la situation prévalant dans le pays et la qualifie de «crise grave et complexe», avant de mettre en garde sur les risques fâcheux d’un tel contexte qui pourrait notamment «emporter la nation». Mais, rien n’est perdu, au contraire, selon le numéro un du RCD, c’est une opportunité pour «se remettre et cause» et d’agir en conséquence pour «donner naissance à une ère nouvelle», a-t-il préconisé. Devant cet état de fait qui donne lieu à «l’effondrement du système, l’accaparement de la rente, la corruption.. », les citoyens sont plus que jamais dans l’inquiétude et l’incertitude, qui oblige, insiste Belabbas, le concours des acteurs politiques pour répondre à cette donne. Au lieu de s’attarder sur le constat et verser dans l’insulte et le débat stérile en quelque sorte, le chef du RCD a rappelé les solutions mises en avant par son parti. Pour lui, la solution ne peut s’accommoder avec «les rendements de compte et les intérêts clientélistes», et le palliatif, selon lui, est de se focaliser sur «l’intérêt du pays et donc chercher concrètement à régler les problèmes politiques qui bloquent le développement et le progrès». à ce titre, «nous n’avons pas besoin de prouver notre identité et notre patriotisme», affirme le chef du RCD, qui rappelle le combat mené par son parti, avec son lot de sacrifices consentis tout au long de son parcours politique, en vue de bâtir une Algérie « libre, démocratique et sociale».

Encore une fois, le RCD affirme que la solution ne peut venir de l’intérieur du système, où le président de la formation politique née en 1989, réitère que la crise passe par « une transition démocratique pacifique et négociée», allusion aux revendications de la CNLTD, dont le parti en est un membre à part entière. Laquelle alternative, a détaillé Belabbas, portant avant tout sur un déblocage politique qui suivra le développement de l’économie nationale. En effet, il s’agit pour lui d’une réorganisation administrative qui trouve son essence dans l’Etat unifié régionalisé, comme cela a été longtemps prôné par le parti.
Ceci donnera lieu à un nouveau système économique qui s’affranchit de la dépendance à la rente des richesses naturelles, mais au même temps, soutient l’orateur, à une transition environnementale et énergétique, comme pour résumer les grandes lignes du projet proposé par le RCD. Mais, pour ce faire, la population doit s’inscrire dans cette démarche, a fait remarquer Belabbas, loin des «chapelles politico-religieuses et aussi l’argent sale et le populisme», a-t-il étayé ses propos. Faisant allusion au projet de la Constitution, le chef du RCD a estimé qu’il n’est pas consensuel et d’affirmer comme argumentaire à faire valoir qu’il y’a des exclusions et fait preuve de discrimination envers la diaspora nationale, référence à son article 51, traitant des binationaux. Et d’affirmer à ce propos que «ce pays nous appartient à nous Algériens résidant ici en Algérie autant qu’il appartient au Algériens résidant à l’étranger, c’est pour cela qu’il faudra aussi associer notre émigration dans cette œuvre de refondation». Faut-il souligner que la sortie publique de Belabbas intervient pour marquer le 27e anniversaire de la création du RCD, laquelle occasion est mise sous le slogan «le courage de dire et la force d’agir».

Farid Guellil

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