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MÉécontents à cause du versement tardif de leurs salaires à l’après-Aïd, les employés de la de la SCHPM ont débrayé pendant 3 jours : L’abus d’influence du directeur comptable de l’entreprise dénoncé

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Les salariés de la Société des courses hippiques et du parti mutuel (SCHPM) du Caroubier (Alger) ont débrayé trois jours, jeudi, vendredi et samedi derniers, pour protester contre le versement tardif de leurs salaires après la fête de l’Aïd EL-Adha, ce qui est sans préjudice pour les employés et leurs familles.
Hier, les employés de la SCHPM, qui travaillent 7/7, y compris les journées fériées ont observé un arrêt de travail pour les différentes activités, y compris le PMU (Pari mutuel urbain), à l’appel du syndicat de la société qui a estimé un taux de suivi à 97 %. Ce débrayage à été observé aussi par les employés des autres succursales de la SCHPM des autres wilayas. Ce syndicat, qui n’est pas à sa première action de protestation, accuse le directeur finances et comptabilité de la société, Yahou Madjid, d’agir «unilatéralement» et d’«s’octroyer illégalement le statut de cadre dirigeant avec rémunération», dénonce un communiqué du syndicat. Le même communiqué précise également que le directeur finances et comptabilité de la SCHPM «malgré l’intervention du ministère de tutelle – ministère de l’Agriculture – et de l’instance syndicale, a refusé de procéder au virement de la paie avant l’Aïd, comme convenu dans l’accord signé entre le directeur général et le syndicat de l’entreprise». «Nous avons fait une demande au DG et au DCF (directeur comptabilité et finances) pour faire avancer la date de virement aux 16 et 17 du mois en cours, en sachant que les salaires sont perçus ordinairement chaque 22 du mois. Mais le DCF a signé les fiches de salaires le 23 du mois, c’est-à-dire après la fête de l’Aïd, invoquant un faut argument de non disponibilité de l’argent pour l’entreprise. Mais comment cet argent qui était indisponible il y’a deux jours soit disponible le jour du 23 ?», s’interroge Djamel Oudafal, SG de la société de l’entreprise.
Ce dernier pointe ainsi «un mépris de la direction de l’entreprise» envers ses employés qui devraient passer l’Aïd les poches vides, mais aussi un acte de représailles de la part du DCF contre le syndicat de l’entreprise en faisant payer aux employés le prix de leur engagement. «Les travailleurs qui se sont sacrifiés pour pérenniser leur entreprise en acceptant de travailler 7 jours /7 et pendant des horaires supplémentaires et non rémunérés, se voient dépendant de personnes sans compétences et sans aucun sentiment de fraternité comme le veut cette fête religieuse décident d’observer un arrêt de travail les 23, 24 et 25 août 2018», explique le syndicat. Autre reproche contre le DCF de l’entreprise : être derrière «une tentative de déstabilisation et de noircissement de la situation de l’entreprise». Ce dernier aurait profité du contexte de l’installation d’un nouveau directeur général pour la SCHPM le 1er août, qui n’a toujours pas pris ses fonctions et c’est le DG sortant qui continue à exercer comme si de rien n’était. «Ce prétexte que nous récusons n’est qu’une tentative de déstabilisation orchestrée par le directeur finances et comptabilité, qui nous le rappelons s’est octroyé illégalement le statut de cadre dirigeant avec rémunération, avec la complicité de Rayane Ahmed – DG sortant – qui essaye de noircir l’image et la situation de l’entreprise au nouveau DG installé il y’a déjà 20 jours», dénonce le syndicat de la SCHPM dans une correspondance adressée au ministère de l’Agriculture. Les employés de la SCHPM reprendront aujourd’hui leur travail normalement, mais ils prévoient une rencontre de concertation avec leur conseil syndical – affilié à l’UGTA – à l’issue de laquelle ils n’écartent pas le recours à un mouvement de grève si la direction continue à ignorer leurs autres revendications portant sur un réajustement équitable des salaires et de meilleures conditions de travail.
Hamid Mecheri

RIEN NE VA PLUS À LA SOCIÉTÉ DES COURSES HIPPIQUES ET DU PARI MUTUEL
Situation explosive !

Rien ne va plus à la Société des courses hippiques et du pari mutuel (SCHPM) du Caroubier. Les mouvements de protestations et sit-in des salariés devant la direction, mais aussi devant le siège du ministère de tutelle – ministère de l’Agriculture – se succèdent, sans résultats, dénonce le syndicat de l’entreprise. En effet, les employés de la SCHPM ne cessent de dénoncer «le mépris» et «une attitude provocatrice» de leur direction face à leurs revendications socioprofessionnelles qu’ils considèrent légitimes. Les employés de la société viennent juste aujourd’hui de sortir d’un débrayage de trois jours – jeudi, vendredi et samedi – suite à ce qu’ils qualifient «de tentative de déstabilisation orchestrée par le directeur finances et comptabilité» qui a décidé «unilatéralement de verser les salaires après l’Aïd». Face à ces évènements, le syndicat de la SCHPM tire la sonne d’alarme, en adressant diverses correspondances au ministère de tutelle, selon un communiqué de syndicat et des documents que nous avons consultés.
La désignation d’un nouveau directeur général pour l’entreprise, en début de ce mois,  n’est pas faite pour arranger les choses, car le DG sortant est toujours en place et occupe toujours son bureau à l’entreprise. Sur le plan social, les employés se plaignent de divers manquements. Bien qu’ils travaillent au régime de 7/7, y compris les journées fériés, ils ne bénéficient pas de la totalité de leurs primes et les heures supplémentaires ne sont pas rémunérées. Selon des fiches de paies consultées par le Courrier d’Algérie, la prime de nourriture est, par exemple, comptabilisée pour 26 jours alors que  la prime de transport est couverte pour 30 jours. Erreurs de comptabilité ? Des employés mettent en cause plusieurs insuffisances comme le fait que des travailleurs cumulant jusqu’à 28 ans de carrière sont toujours classés à la catégorie 7. D’autre part, ils pointent des agissements de l’administration qui procède à la promotion de certains et leur fait bénéficier de hauts salaires cadres et envoyer même des responsables en mission à l’étranger. Des accusations de malversation et d’attribution de marchés contre le code des marchés publics sont aussi évoquées par le syndicat de l’entreprise qui appelle ainsi le ministère de tutelle de dépêcher une commission d’enquête.
H. M.

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