Sur fond d’essor du mouvement palestinien de libération, marqué par les actions, y compris armées, menées sans interruption par les organisations de résistance, l’entité sioniste connaît un chaos sans précédent dans son histoire. L es soutiens de l’entité sioniste, les pays occidentaux, ne peuvent rien faire étant eux-mêmes paralysés par des crises de toutes natures. Depuis près de 12 semaines, des dizaines de milliers d’Israéliens manifestent quotidiennement contre le plan d’amendements judiciaires que le gouvernement Netanyahu entend mettre en œuvre. Les manifestations de rues se sont prolongées très rapidement en affrontements politiques au sein des institutions. Des manifestations, samedi soir, ont suivi le limogeage du ministre de la Défense de l’entité sioniste. Le président de l’entité sioniste, Isaac Herzog, a alors appelé à arrêter «immédiatement» la réforme judiciaire imposée par le gouvernement de Netanyahou. L’escalade a continué, hier, lundi, avec l’appel à la grève lancé par les syndicats paralysant le trafic aérien ainsi que les activités des ports. Une grève totale a frappé également le système de santé, et dans le même temps, toutes les universités ont annoncé la suspension des études jusqu’à nouvel ordre. Les centres commerciaux et les magasins étaient fermés. Les activités du ministère des Affaires étrangères de l’entité sioniste, dans le pays et à l’étranger, dont les ambassades, ont rejoint le mouvement de grève. Hier, en début d’après-midi, le correspondant d’Al-Mayadeen à El Qods occupée rapportait que divers secteurs de l’entité sioniste continuaient de se joindre aux protestations contre la loi d’amendements judiciaires alors que le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir annonçait son intention de démissionner du gouvernement si ces amendements étaient annulés. Confirmant l’ambiance de guerre civile, le ministre de la Sécurité nationale a appelé «les partisans du parti Likud, le parti au pouvoir et le sionisme religieux à sortir en contre-manifestations dans les rues », d’après le site russe, Russia Today, qui cite les médias de l’entité sioniste. La même source rapporte que la conférence de presse que Netanyahu devait tenir à dix heures hier, lundi, pour annoncer le gel des « réformes » judiciaires a été reportée en raison de désaccords au sein de la coalition gouvernementale, et de la menace de son ministre de la Sécurité nationale de faire tomber le gouvernement en cas de suspension de la législation du plan judiciaire. Selon Al-Mayadeen, citant les médias israéliens, le nombre de manifestants devant la « Knesset » (parlement de l’entité sioniste) avait atteint hier 90 000. D’après Al-Mayadeen, un officier supérieur de la police d’occupation israélienne a déclaré : « Nous avons perdu le contrôle de plusieurs endroits où se déroulent les manifestations. » La même source indique que « les manifestations ont surpris l’autorité israélienne, qui n’était pas prête pour un tel scénario ». L’ancien Premier ministre sioniste, Naftali Bennett, a appelé dans un message audio l’actuel Premier ministre, Benjamin Netanyahu, à mettre fin à la législation controversée. Il a expliqué qu’Israël vit la situation la plus dangereuse de son existence depuis la guerre d’octobre avec l’Égypte en 1973. C’est visiblement l’impasse dans cette situation chaotique. Les appels politiques, en plus des protestations massives, n’ont pas dissuadé le ministre de la Justice de changer sa position sur la nouvelle législation judiciaire, car il a menacé de démissionner si Netanyahu répondait aux appels à suspendre les amendements judiciaires, selon un journal de l’entité sioniste, cité par RT. Les observateurs notent que quelque soit ce que décidera et fera Netanyahu, qu’il annonce ou pas la suspension de la réforme de la justice, cela ne va pas remédier aux dégâts qu’il a déjà causés et ne mettra pas fin à la crise qui semble irréversible après avoir divisé la société israélienne et fissuré profondément ses institutions. C’est un tsunami qui va se poursuivre. Cela n’arrête pas le combat de libération du peuple palestinien contre l’occupation, dans les territoires de 1948, chez les réfugiés, dans les territoires d’El-Qods occupés, ainsi qu’à Ghaza.
M’hamed Rebah