Pour faire le point de situation sur le cas du virus du choléra qui a touché l’Algérie il y a près de quatre semaines, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui a tenu, hier, une conférence de presse au siège de son département à Alger, afin de mettre en exergue les efforts déployés par tous les acteurs qui ont permis la maîtrise de la situation et surtout de stopper la propagation de cette épidémie mortelle.
Pour lui, il faut attendre encore 10 jours, pour que cela fasse désormais du passé. Il souligne par contre que le ministère de la Santé n’a pas tardé à donner les vraies causes de la réapparition de cette maladie tant que ces services n’arrivaient pas à identifier d’où est venu le virus. Avant de répondre aux questions des journalistes, Mokhtar Hasbellaoui a indiqué que : « le dispositif d’hygiène préventif sera maintenu jusqu’à la compréhension des causes réelles de cette urgence sanitaire qu’à connu le pays ces derniers jours, et ce, jusqu’à la disparition complète des cas suspectés.» Tout en enchaînant, la nouvelle loi sanitaire l’a rappelé, quelque soient les programmes de prévention ou de soins mis en place qui reste toujours insuffisants, donc la vigilance, la prévention et l’hygiène doivent être totales dans des cas similaires pour ne laisser aucune faille aux virus. «Prévenir une maladie, c’est d’abord se prévenir contre un certain nombre de choses et simplement maintenir une hygiène collective et individuelle appréciable. Nous allons continuer d’élaborer des communiqués sur la santé du citoyen même en dehors de ce fléau que nous avons maîtrisé. Vous aurez des informations, sur notre site,sur la santé publique tant sur le plan préventif que curatif car le citoyen a le droit de savoir quelles sont les menaces qui pèsent et quels sont les éléments que nous mettons en place pour pouvoir éviter ces menaces naturelles. Tous les dispositifs doivent être mis en place pour gérer toutes les situations qui relèvent de la santé » dira-t-il.
En collaboration avec le ministère de l’Éducation, Hasbellaoui affirme que les deux secteurs ont pris un certain nombre de décisions pour enseigner, favoriser l’hygiène en milieu scolaire ; «Nous avons cet honneur de pouvoir, à travers les unités de santé scolaire, avoir un droit de regard sur la santé des élèves. Nous allons donc faire un programme pour enseigner à nos enfants comment se protéger des maladies transmissibles.»
Par ailleurs, le ministre a précisé que, pour le moment, toutes les causes réelles du choléra n’ont pas été identifiées. «Pour nous la cause principale est la source d’eau de Sidi el Kebir, nous restons donc en alerte jusqu’à l’identification de tout ce qui aurait pu engendrer cette maladie. Le choléra est dû à des bactéries oui c’est vrai, mais certaines conditions environnementales, avec l’implication de l’homme, déclenchent les maladies. Donc le cercle vicieux doit être cassé pour pouvoir éradiquer le choléra, c’est une question de timing et il faut laisser les experts travailler pour l’identification totale de tout ce qui peut causer le choléra.» Ensuite, concernant la veille sanitaire, il a souligné qu’une cellule existe au niveau de la direction de la prévention et que son département travaillera pour que l’Institut Pasteur réactive l’ensemble de ses observatoires. À ce sujet, il a précisé que : «Nous allons renforcer, dans toutes les wilayas, les contrôles d’hygiènes et sanitaires», a-t-il dit.
Pour ce qui est de la patiente décédée à Ouargla à cause d’une piqure de scorpion, Hasbellaoui a indiqué que : «la patiente a été victime d’une piqure très grave. Ouargla est l’un des services de réanimation les plus performants dans ces pathologies puisque le professeur nous a fait un compte-rendu, la patiente a été prise en charge, elle a eu les soins qu’il fallait, le médecin a fait son devoir mais, comme vous le savez, on ne peut pas sauver toutes les vies. L’hôpital d’Ouargla est un CHU, il a plus de 76 spécialistes et un réanimateur qui sont spécialisés dans les piqures des scorpions.»
B.M.W.
