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Makhzen, ce système pourri

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Le royaume du Maroc est essoufflé par des scandales en cascade dans lesquels il est mouillé jusqu’au cou. On n’en compte plus le nombre des affaires scabreuses qui impliquent ses responsables au plus haut niveau de la hiérarchie royale. A vrai dire, le Makhzen ne fait que récolter les fruits de ses agissements hostiles et de ses actions belliqueuses à l’égard de pays tiers. C’est l’histoire de l’arroseur arrosé ! Voyons-en de plus près. Pas question pour nous d’établir la chronologie de tous les méfaits reprochés au Maroc, loin s’en faut. Cela couterait du temps ! Si l’on s’amuserait à remonter, par exemple, jusqu’à 1965, déterrer l’affaire de l’assassinat de l’opposant Mehdi Ben Barka, pour commencer, on n’en finira pas. En revanche, il serait judicieux d’en rappeler les plus récentes. Celles qui s’ajoutent à l’actif du palais Maroc qu’il collectionne en lieu et place de ses déboires et revers diplomatiques. Rappeler, tout juste, les sujets fort controversés qui ont fait la manchette des journaux de la presse internationale. A elles seules, les affaires Pegasus révélée en juillet 2021 et « Marogate » éclatée en décembre 2022 représente un échantillonnage de cette série de scandales qui a impliqué, en Europe, des dignitaires haut placés du Makhzen. La première concerne l’opération d’espionnage –sous l’œil bienveillant du Mossad- à grande échelle qui a révélé comment les services marocains d’Abdellatif Hammouchi ont mis sur écoute des centaines de hauts responsables de gouvernements, pour ne citer que la France et l’Espagne. La seconde, aussi grave qu’elle met en lumière les méthodes « voyous » du Makhzen, a trait à la corruption de plusieurs députés européens en contrepartie de la promotion des thèses marocaines au Sahara occidental. Autrement dit, et comme service rendu, les élus européens corrompus ont chanté les « bienfaits » de la « marocanité », voire même cautionné sa politique expansionniste dans les territoires sahraouis occupés. C’est sans compter le nombre d’affaires de drogues, aussi bien ici même en Algérie, qu’en Europe, en Espagne en particulier, où le Maroc est impliqué. Lui, qui a fait de ces poisons une arme de guerre pour attenter à la stabilité du « voisin ». Ou encore le chantage exercé sur Madrid pour la reconnaissance de sa « marocanité » en exploitant la détresse de migrants qu’il pousse à « envahir » l’enclave de Ceuta et Melilla. Dès lors, il n’y a plus rien à tirer d’un système qui a fait de la voyoucratie un mode de gestion du royaume. Les dégâts et le mal occasionnés sont incommensurables. Tout compte fait, le Makhzen n’a pas que l’Algérie dans son collimateur. Et à se mettre à dos.
Lorsqu’il s’amuse à fourrer son nez dans les affaires de pays souverains, comme la Belgique, dont la justice vient de rouvrir le dossier « Marocgate », le Makhzen mérite son sort.
Farid Guellil

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