Accueil ÉCONOMIE L’urgence d’une transition énergétique raisonnable et maîtrisée

L’urgence d’une transition énergétique raisonnable et maîtrisée

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La sécurité énergétique est de plus en plus importante et la consommation nationale en énergie devrait être plus économe. Les spécialistes estiment que «même si les pouvoirs politiques affichent de plus en plus leur volonté d’accorder une place de plus en plus importante aux énergies renouvelables avec 27% à l’horizon 2030, et à l’économie d’énergie à hauteur de 27% au même horizon. Il est utile de demander : cela se fera à quelles conditions et à quel prix ?». Pour certains, la transition énergétique peut être définie comme le passage d’une civilisation humaine construite sur une énergie essentiellement fossile, polluante, abondante, et peu chère, à une civilisation où l’énergie est renouvelable, rare, chère, et moins polluante ayant pour objectif le remplacement à terme des énergies de stocks (pétrole, charbon, gaz, uranium) par les énergies de flux (éolien, solaire, biomasse). Le pic pourrait, selon l’Institut français du pétrole et des énergies nouvelles, se situer vers 2015-2025 pour le pétrole, 2025-2045 pour le gaz et 2100 pour le charbon». L’Algérie est donc face à une problématique de sa sécurité énergétique. Pour le représentant du ministère de l’Energie, Ahmed Mecheraoui, la politique du ministère est d’assurer la sécurité énergétique du pays qui est une mission principale.La seconde mission est celle, dit-il, d’exporter pour avoir les moyens de financer. «Les choses évoluent et la consommation augmente, de même que le confort de chacun augmente, nous avons près de quatre à cinq millions de climatiseurs qu’il faut faire fonctionner ; 40 millions de portables qui ont besoin d’énergie et nous avons un programme de logements qu’il faut également alimenter en énergie et nous avons aussi un parc de véhicules qui augmente… Dans nos analyses, il faudrait que la consommation soit prise en charge par une multiplication de la production et à travers la mise à disposition du marché national de quantité en énergie qu’on compte doubler. Le gouvernement décide d’une politique et le ministère exécute cette politique qui est claire et précise : pas d’augmentation des prix du gaz et de l’électricité.»L’Algérie doit adopter un modèle de transition énergétique basé sur les énergies renouvelables afin d’assurer sa sécurité énergétique dans un contexte de baisse des prix du pétrole.Des experts insistent sur la diversification des sources d’énergie afin, disent-ils, de rompre avec l’économie rentière. Les défis pour l’Algérie est de rendre plus efficace sa politique énergétique et de réduire le gaspillage de ces sources ». Certains proposent, pour ce faire, d’établir un « smart-grid » ou réseau intelligent pour développer les énergies renouvelables. Les experts relèvent toutefois un important manque à gagner de l’utilisation des sources d’énergies fossiles. L’utilisation du gaz torché dans des hydrides solaires-gaz permettrait à l’Algérie de récupérer près de 54 milliards de mètres cubes/an dans les centrales électriques. Aussi il est suggéré que le « déclin plus rapide des exportations que de la production d’hydrocarbures conventionnels » exige la mise en place de solutions dont « le développement des énergies renouvelables, les économies d’énergie mais surtout le changement du mode de vie actuel basé sur le pétrole ».

Synthèse I.B.

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