Le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a révélé que 6 millions de citoyens ont été vaccinés depuis le début de l’opération qui concernera également les moins de 18 ans, déclarant également que la cadence de la vaccination sera prochainement accélérée.
En effet dans ce sillage, le ministre de la Santé a souligné que l’Algérie a été l’un des premiers pays à engager le processus de vaccination, et « aujourd’hui les résultats portent leurs fruits, car les symptômes ne sont pas dangereux », dit-il, ajoutant que plus de 70% de personnes vaccinées ont plus de 18 ans, et le processus va être étendu aux moins de 18 ans, également le même responsable a déclaré que l’immunité collective fixée est de 20 millions, avec les deux doses, c’est-à-dire, explique-t-il, 40 millions de doses de vaccin seront fournies, déclarant que « 6 millions de personnes ont été vaccinées jusqu’au mois de juillet ». C’est dans ce contexte qu’il révèle l’augmentation de la cadence de l’opération de vaccination au mois de septembre prochain pour atteindre l’objectif visant à vacciner 30 millions d’Algériens en trois mois seulement. Concernant la troisième vague de corona, le même membre du gouvernement a indiqué que 80% des hôpitaux étaient désignés pour recevoir des patients covid, et le ministère a pris toutes ses précautions en prévision de toute nouvelle vague.
Cependant, et quant à la situation épidémiologique, Benbouzid a rassuré que cette dernière s’améliore, et que la courbe des infections diminue. En revanche « la prudence et le respect des mesures sanitaires s’imposent car l’épidémie est toujours parmi nous », met-il en garde contre le relâchement des gestes barrières. Dans ce cadre le ministre a déclaré que l’Algérie a pu contourner les première et deuxième vagues de la pandémie de Corona en admettant des patients dans les hôpitaux et les hôtels, et cela afin de limiter la propagation du virus, sauf que, ajouta-t-il qu’un très grand nombre avait besoin d’oxygène car la troisième vague qui a débuté au mois de juillet, se propageait rapidement à cause du variant delta, qui constituait 91% des infections en Algérie affectant le système respiratoire des patients. Du coup et pour gérer la situation, le ministère a reçu des milliers de générateurs d’oxygène et les a distribués dans les établissements hospitaliers. Rappelant au passage, que samedi passé l’État a importé 1600 générateurs. En outre, le premier responsable de la santé en Algérie, a révélé que le pays a atteint le pic le 29 juillet passé en enregistrant environ 2000 cas de contamination, relevant que les hôpitaux comptaient 16 000 patients ce qui a créé la charge et la pression sur le personnel, et la pénurie d’oxygène, signalant que la plupart des hospitalisés étaient dans la capitale, Tizi-Ouzou et Sétif, où le nombre de décès dus à l’oxygène et aux complications dues à la maladie a remarquablement été enregistré. Rassurant ensuite que le problème avait été surmonté et que la courbe des contaminations a commencé à descendre lentement de 100 à 200 cas par jour, et les choses ont commencé à s’améliorer, d’ailleurs dit-il à la même occasion « le nombre de patients hospitalisés a diminué, atteignant 2500 patients dans la capitale, 1900 patients à Tizi-Ouzou, portant un total de 13 500 hospitalisés à ce jour » fait-il savoir.
« On n’est pas à l’abri d’une quatrième vague », prévient le Pr Mahyaoui
De son côté le Pr Riad Mahyaoui, membre du comité scientifique Covid-19 en Algérie, a révélé lors de son intervention à la télévision nationale que plus de 13 000 personnes sont toujours hospitalisées, tandis que plus de 800 patients sont en soins intensifs. Mettant en garde contre un laxisme en matière de non-respect des mesures préventives contre le coronavirus, malgré la courbe descendante enregistrée depuis la semaine dernière. Il indiqua à ce sujet « la souche Delta est dangereuse et mortelle, et qu’il ne faut pas prendre les choses à la légère, mais qu’il faut se méfier de ce virus, même si la situation sanitaire se stabilise ». Le membre du comité scientifique a souligné la nécessité de se mobiliser pour faire face à la situation en cas de déclenchement d’une autre vague.
Sarah Oubraham
