Dans un communiqué diffusé à l’occasion du 13e anniversaire de l’adoption de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, Amnesty international (AI), a exhorté les autorités algériennes à revoir la copie réconciliation nationale que les algériens et les algériennes avaient pourtant votée majoritairement lors du référendum du 29 septembre 2005. L’appel si bien que coiffé d’arguments que l’on pouvait qualifier d’objectif peut être il y a 13 ans intrigue à plus d’un titre. Surtout que ce dernier intervient à quelques mois seulement des élections présidentielles et dans une conjoncture politique que viennent de torpiller les officiels américains soucieux disent-il du sort d’une élection qui se doit de déboucher sur un gouvernement qui garantirait les intérêts des états-Unis et qui respecterait la gestion des affaires étrangères des usa. Comme toutes les interventions extérieures, Amnesty prêche l’humanitaire et demande à l’Algérie de rouvrir une plaie suturée depuis plus de treize années. AI, au nom des valeurs humaines, estime les autorités algériennes ont adopté une série de mesures législatives qui ont consolidé l’impunité et empêché les victimes et leurs familles de connaître la vérité et d’obtenir justice et réparation, au lieu juge-t-elle « d’enquêter sur les homicides illégaux, les disparitions forcées, les actes de torture et les viols commis durant les années 1990, et de conduire leurs auteurs présumés devant la justice » L’ONG fait remarquer que le texte de la Charte adoptée par référendum le 29 septembre 2005, a exempté de poursuites des membres de groupes armés ou les a fait bénéficier d’une mesure de grâce. Selon la présidente, de cette ONG Hassina Oussedik, pour qu’il y ait une réconciliation nationale véritable et une paix durable, les autorités doivent prendre des mesures efficaces pour combattre l’impunité et pour veiller à ce que les graves violations des droits humains commises durant les années 1990 ne se reproduisent plus jamais. Au fond, l’appel de Hassina Oussedik est sans équivoque et appelle ouvertement les autorités algériennes à revenir sur un chapitre que tous les algériens considèrent désormais comme clos ; « Nous appelons les autorités algériennes à supprimer les dispositions de la législation actuelle qui contribuent à l’impunité et qui répriment pénalement le fait de critiquer publiquement les agissements des forces de sécurité », plaide Hassina Oussedik, invitant l’Algérie à ratifier la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées, qu’elle a signée en 2007. Il y a peu de temps, la Centrale syndicale de l’Union générale des travailleurs algériens avait alerté que des ONG mènent campagne dans le but de diviser et opposer les populations entre elles. L’UGTA les a accusées d’infiltrer les mouvements sociaux aux fins de « les dévoyer et de les conduire vers des actions violentes, cherchant ainsi à créer une situation de troubles pouvant justifier une intervention extérieure. En réalité, toutes les interventions extérieures ont toujours été précédées de campagnes ultra-médiatiques menées sur le terrain de l’humanitaire. Et c’est ce qui a été fait en Libye, en Syrie, en Irak en Côte d’Ivoire, en Centrafrique, au Mali, …tous désintégrés, découpés et finalement partitionnés.
Z. S. L.