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Libye : Sarraj applaudi à Tripoli

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Après avoir appelé à l’urgence de former le gouvernement d’union nationale en Libye, félicité plus tard sa mise en place, même si celle-ci a été modifiée à trois reprises, et exprimé le souhait de travailler avec cette nouvelle autorité, notamment pour lutter contre les terroristes dont ceux de daech, la communauté internationale a salué mercredi dernier l’arrivée du gouvernement de Faiz Sarraj, à la base navale de la Capitale libyenne, à bord du bateau militaire libyen «Assaddada».

Pour l’envoyé de l’organisation des Nations unies (ONU) en Libye, Martin Kobler, « une étape importante dans la transition démocratique en Libye» vient d’être franchie, selon lui, après l’arrivée d’une délégation du gouvernement libyen, conduite par le président du Conseil présidentiel et chef de l’exécutif Faiz Sarraj. Quelques jours auparavant, dans la soirée de dimanche dernier, la tentative de Serraj de se rendre à Tripoli, par voie arienne à partir de Tunis avec des membres de son équipe gouvernementale a échoué, les autorités non reconnues siégeant à Tripoli, ont fermé l’espace aérien et menacé de recourir à la force. Les tensions persistent dans la Capitale libyenne depuis mercredi dernier, jour de l’arrivée de Faïz Serraj et son staff gouvernemental à Tripoli, appelés par les autorités de Tripoli non reconnues, à rebrousser chemin sinon, ils seront sous le coup d’arrestations. Soutenu par la Communauté internationale, le gouvernement libyen formé sur la base de l’Accord signé par les acteurs libyens, au terme d’un dialogue sous l’égide de l’ONU, en réaction aux tensions qu’a suscité son arrivée dans la capitale Libyenne, Martin Kobler a appelé à un transfert de pouvoir «pacifique.». De leur côté, L’ONU, l’Union européenne (UE), l’Italie, la Grande-Bretagne et la France ont exhorté toutes les factions libyennes à se rassembler pour préserver «l’unité nationale» et favoriser les efforts visant à un règlement politique global dans leur pays, après avoir salué la présence du dit gouvernement dans la capitale libyenne. Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon avait plaidé, pour rappel, mardi dernier, pour l’installation du gouvernement libyen d’union nationale à Tripoli, appelant le parlement libyen à «assumer ses responsabilités», la représentante de la diplomatie de l’UE, Federica Mogherini, estimant crucial «pour les institutions et parties prenantes libyennes de montrer leur soutien et travailler » avec le gouvernement d’union, car, selon elle il s’agit là d’une « opportunité unique de se rassembler et de se réconcilier» a-t-elle indiqué. De son côté le chef de la diplomatie italienne Paolo Gentiloni a réagi, à propos de l’arrivée du chef du gouvernement d’union nationale et du Conseil présidentiel à Tripoli, déclarant que cette phase est « un nouveau pas en avant pour la stabilisation de la Libye», avant d’ajouter que « «grâce à la détermination du Premier ministre Faïz Al-Sarraj et du conseil présidentiel, de nouveaux progrès sont possibles maintenant pour le peuple libyen, a-t-il déclaré dans un communiqué. Estimant que «c’est une bonne nouvelle», le chef de la diplomatie français, Jean-Marc Ayrault, a salué l’arrivée, à Tripoli, du chef du gouvernement d’union nationale parrainé par l’ONU, indiquant, plus loin, que « c’est une étape importante » malgré a-t-il ajouté que «beaucoup d’obstacles sont mis sur le chemin de ce gouvernement» a-t-il déclaré. Par ailleurs, dans la nuit de mercredi à jeudi, des hommes armés se sont emparés de la chaîne TV, Al-Nabaa, une chaîne de télévision libyenne proche des autorités qui contrôlent Tripoli, Un groupe a fait irruption dans les locaux situés dans le centre de la capitale libyenne et après un arrêt d’une demi-heure de la diffusion des programmes, la transmission a repris, avec un bandeau mentionnant « Urgent », annonçant que « les fils et les révolutionnaires de Tripoli ont fermé la chaîne de la discorde et de l’instigation -à la haine -». Dans la journée de mercredi, cette même chaîne de télévision avait transmis les déclarations du chef de ce gouvernement Khalifa el-Ghwell, non reconnu par la communauté internationale, sommant le chef du gouvernement d’union nationale libyen, Fayez Sarraj, arrivé auparavant à Tripoli, de la quitter.

Appel à la levée des sanctions sur les fonds souverains
Dans son intervention au Conseil de sécurité (CS) de l’ONU, le représentant Libyen, Eddebachi a demandé aux membres du Conseil, la levée des sanctions, imposées par le CS en 2011 sur les fonds souverains libyens, notamment l’entreprise libyenne des investissements, pour mettre un terme, selon le responsable libyen, aux pertes financières du pays estimées, selon lui, à un milliard de dollars. Notons que la Libye a vu ses activités économiques reculer d’une manière drastique, après la crise de 2011, qui s’est vite transformée en conflit armé, précipitant l’intervention de l’Otan dans le pays, et depuis il n’est pas sorti de la spirale du chaos, dans laquelle il a été plongé, situation qui a profité aux terroristes de daech.
La production de pétrole ayant connu une baisse importante, atteignant 350 mille baril/jour (B/J), alors qu’avant 2011 le pays produisait 1.6 millions B/J. Aux tensions politiques, à la violence armée et à la prise de contrôle de certaines régions du pays par les terroristes dont ceux de daech, la vie socio-économique des Libyens est tout aussi dramatique. Les dernières statistiques indiquent que le recul du PIB est de 25%, durant les six dernières années.
Karima Bennour

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