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L’ex-MJS est accusé de tous les maux, le président de la FAF critiqué de toutes parts Sport algérien- Hirak : ça devrait tout naturellement… «marcher»

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Une drôle, vraiment drôle de semaine pour lever le voile sur bien des pratiques douteuses. Et le sport, constamment dans la ligne de mire de ses détracteurs en raison des us et coutumes en cours dans un milieu jugé de «mafieux» et la réputation sulfureuse des «hommes» sensés le diriger, n’échappe pas à la vindicte populaire renvoyée par maintenant plus d’un mois de soulèvement populaire frappé heureusement du sceau de la fraternité. «Nadhifa et silmiya» comme dirait le peuple, une rue qui n’en démord pas. Un peuple qui a repris sa rue pour signifier son rejet viscéral, mais d’une manière pacifique, civilisée, du système en place. A tous les niveaux et dans tous les secteurs. Suivez notre regard

Ça bouge dans tous les sens
Les langues se délient, les révélations tonitruantes s’enchaînent. Après le pavé dans la mare lancé tout récemment par le boss kabyle (un président soit dit en passant qui n’a pas la langue dans la poche et tire sur tout ce qui bouge en faisant mouche à chaque fois et on apprécie même si beaucoup considèrent que les multiples et brusques charges adressées à un peu tout le monde ne semblent pas les bienvenues), des «personnalités» faisant la pluie et le beau temps dans le très fermé cercle footballesque se déchaînent à leur tour en décidant de rompre la sempiternelle «obligation de réserve» que personne, au passage, ne respecte. N’a jamais respecté en allant de ses accusations gravissimes «bonnes» en principe pour les tribunaux, la justice n’ayant curieusement jamais ou presque assumé ses prérogatives de tirer au clair des affaires aux relents de secret de polichinelle. Avec son «assurance» coutumière, le N°1 de la JS Kabylie, a de nouveau sorti l’artillerie lourde et rué dans les brancards en visant l’ancien MJS, El Hadi Ould Ali, accusé d’avoir pesé de tout le poids de ses fonctions pour imposer le nom remplaçant du président sortant de la Faf, Mohamed Raouraoua pour sa part poussé à la sortie et qui décidera, contre toute attente (des pressions venues d’où on sait ?), de ne pas se présenter à son auto-succession, en l’occurrence Kheireddine Zetchi qui passera l’«épreuve» des urnes avec «succès» en faisant le plein de voix avec la sainte bénédiction de l’ancien locataire du non moins très controversé bureau du «1ermai» en usant de son influence auprès d’une AG Elective téléguidée. «Tout le monde sait comment Zetchi a été élu à la présidence de la Faf » martèlera Mellal en précisant qu’«il y a eu influence de l’ancien MJS, Ould Ali et nous avons les preuves qu’il a bénéficié plus que d’un coup de pouce pour accéder à ce poste.» Une voix de plus, et sûrement pas la dernière, à ajouter aux sorties médiatiques de dirigeants pour certains «complices» d’une «mascarade» électorale qu’ils auront, chacun à sa manière, cautionnée. En évitant, pour des raisons que seuls eux connaissent (peut-être cette influence, «terrible pression» exercée par le responsable en chef d’une tutelle rodée à ce genre de pratiques dont parle le 1er responsable du onze phare de Tizi Ouzou ?) d’aborder, jugeant, comme dirait le très bruyant, voire brouillon et bouillonnant porte-parole (ce n’est pas le président de la Saoura, car à ce niveau aussi, il y a confusion des rôles), Zerouati, utile de protéger les seuls intérêts (l’intérêt général de la discipline pouvait attendre et ce qu’il confirmera) du sigle qu’il représente, en apportant de l’eau au moulin des détracteurs de Zetchi lui-même souvent surpris en flagrant délit de dérives antidémocratiques, pour ne pas dire (ne parlons pas de l’absence d’un quelconque rôle de la structure qu’il dirige- au petit bonheur la chance- dans les hautes sphères de la balle ronde continentale et ce n’est pas pour rien que la président du CSC, jugeant les sanctions infligées par la CAF de «hogra» alors que son équipe va aborder les/4 de finales de la LDC sans la présence de son précieux public,1a Faf est surprise en flagrant délit d’impuissance) d’incompétence caractérisée dans le traitement de certains dossiers. Zerouati,Mellal et bien d’autres voix qui s’élèvent pour (on peut le comprendre sous cet angle, même si les différents acteurs en charge de la balle ronde nationale, en majorité en faillite généralisée, ont une grande responsabilité dans le marasme actuel, pour ne pas dire coupables de tous les maux et dérives) dire leur «mal être», un certain malaise (un malaise certain plutôt), face à la descente aux enfers d’une discipline, d’un «bateau Faf» naviguant à vue et donc sans véritable gouvernail à laquelle ils sont partie prenante.

De la notion d’illégalité dans le sport algérien
Responsabilité partagée ? Le fantasque Zerouati, l’homme par qui le miracle est arrivé et auquel tout le grand Sud algérien est redevable, doit beaucoup, en montant une équipe de gagneurs (un record unique dans les annales nationales avec cinq accessions successives l’ayant menée des fins fonds de la hiérarchie à l’élite où elle joue depuis les tout premiers rôles en s’imposant dans la cour des grands d’Afrique avec une toute fraîche présence dans la phase de «groupes» et une élimination sur le fil face pourtant à des noms ronflants du continent, cela pour l’histoire) vient, à son tour, s’inviter dans le grand débat populaire par la lucarne de la sphère sportive touchée, comme bien des domaines, par des tiraillements longtemps passés en sourdine et remontant finalement à la surface, l’élection (légale ou pas, on laisse le soin à l’histoire de rendre son verdict comme elle est en train de le faire pour un personnel politique en faillite totale qui a dirigé des années durant un pays immensément riche pour un peuple malheureusement, appauvri et croulant sous le poids insupportable d’un quotidien lourd à porter et à la limite de la déprime généralisée et que le peuple invite à la sortie par la plus petite des portes) de Zetchi «imposé», insiste-t-on auprès de ses pairs (en passe de lui retirer leur confiance car, dit-on, une AGE extraordinaire serait prévue dans les semaines, voire les jours à venir) des clubs et autres ligues régionales, à la tête de la fédération par un cercle de l’ombre, de marionnettistes comme il en existe beaucoup aux plus hauts sommets de la décision politique. Dans la sphère sportive (au niveau de l’écrasante majorité des fédérations spécialisées ça bouge beaucoup et un vent de fronde sans précédent traverse le mouvement sportif, avec des présidents contestés mis devant le fait accompli avec des rejets en série des bilans moral et financier), rares sont les têtes assumant les charges principales sorties directement du verdict de l’isoloir et se retrouvant aux devants grâce à des coups de pouce pourtant dénoncés en leur temps. A l’image de la FABB, celle du basket-ball qui voit toutes les compétitions gelées, la légitimité du Bureau fédéral rarement aussi remise en cause. Et les derniers développements intervenus sur la scène nationale annoncent des changements profonds, ce n’est pas les tiraillements qui manquent en sports comme ailleurs, avec la remontée à la surface des graves dépassements constatées à la fin de la période olympique suivie d’AG frappées du sceau de la suspicion, à cause de l’interventionnisme exagéré d’une ancienne tutelle (l’ère très controversée de Hadi Ould Ali qui fera des vagues et ne laissera que de mauvais souvenirs) rattrapé enfin par ses travers, des voix de plus en plus nombreuses ayant choisi ce contexte particulier du soulèvement populaire pacifique pour porter des accusations (rien de ce qu’on ne savait déjà) graves quant à la gestion de l’opération électorale ayant mené, en autres, à l’arrivée au «pouvoir» de Zetchi du côté de Dely Brahim ainsi que de nombreux noms sortis tout droit de la manche des mêmes responsables du «1er Mai». Un Zetchi dans de bien mauvais draps et essuyant les tirs groupés de ses opposants parmi lesquels, on le devine, des appuis récents ayant tourné, comme on dit, casaque et retrouvant aussi brusquement que curieusement la parole pour faire dans la dénonciation.

CAN et… cancans ?
«Illégal», Zetchi (aussi sûrement que son Bureau et proches collaborateurs) le serait à bien des égards à bien analyser les paroles de Mohamed Zerouati qui dit, à l’instar de son compère de la JSK, Mellal, détenir des documents, et donc les preuves (on les tient enfin !) que la Faf, dans sa version actuelle, est frappée d’illégalité. Avec toutes les conséquences (remarque valable également pour l’ensemble des fédérations plus que jamais dans l’œil du cyclone du CIO et il faut craindre des mesures tel que le bannissement provisoire du mouvement sportif national de toutes les compétitions internationales si les accusations venaient – on croie les doigts- à se confirmer) que cela suppose. A un peu plus de deux petits mois du coup d’envoi de la CAN dans sa version égyptienne, l’actuel remue-ménage (méninges ?) n’est pas pour rendre service à une E.N en pleine reconstruction et qui fait la promesse de ne pas faire le déplacement pour rien, en assurant se présenter au prestigieux tournoi continental dans la peau de favori au sacre final. Un retournement de vestes assourdissant. Qui fait du bruit. Risque de tout emporter sur son passage, la Faf actuelle, acculée de toutes parts, vivant peut-être ses derniers instants alors qu’elle vient de fêter, à mi-chemin de son mandat (contesté encore une fois), sa deuxième année de règne à l’ombre des erreurs de gestion, des scandales à répétition, de la corruption et de la violence. A l’ombre d’un clientélisme en passe (si ce n’est pas déjà fait) d’emporter dans son sillage des compétitions ne valant plus que par les guéguerres médiatiques que se livrent quotidiennement et par colonnes de presse interposée, des acteurs tout aussi coupables de la situation de déliquescence et de pourrissement avancé. Qu’en pensent le CIO en général et la Fifa en particulier de ces pièces de théâtre tragicomiques qui rythme le quotidien d’un sport roi algérien en dérive. Que se passe-t-il dans cette maison si particulière où «se trament», comme diraient nos champions de la 25e heure, de drôles de magouilles par ceux-là mêmes auxquels des mains expertes en manipulations en tout genre ont ouvert grandement les portes des structures en charge de la gestion de disciplines sportives dans la tourmente et disparaissant lentement, inexorablement, des radars à l’international. Aux dernières nouvelles (mauvaises bien sûr), la Fédération internationale anticorruption sportive (Fiacs), dirigée par l’Algérien (tiens, tiens !) Mourad Mazar et qui a fait appel à des juristes du domaine, vient de tenir conclave à Alger même. Objet : se pencher sur les dossiers en lien direct avec la corruption dans le sport algérien sur la base, on l’aura deviné, des fracassantes révélations du président de la JS Saoura, Zerouati, sur les présumées «irrégularités graves qui ont entaché l’AG Elective ayant mené Kheireddine Zetchi à la présidence de la Faf» il y a pratiquement deux années (20 mars 2017) jour pour jour. En attendant les conclusions de cette initiative de la Fiacs lors d’une conférence de presse prévue mercredi prochain (03 avril) qu’animera le même Mazar, force est de constater que les jours de l’équipe en place à la Faf semblent désormais, à moins de d’un retournement spectaculaire, comptés, d’autres révélations, suivies d’un retrait de confiance dans l’air, devant atterrir sur la scène publique. Pas beau à voir comme tableau. Déjà que nos compétitions ne sont plus ce qu’elles étaient. Perdu tout leur attrait en glissant dangereusement avant d’atterrir dans les rubriques faits divers. Grandeur et décadence…
Azouaou Aghilas

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