Accueil ACTUALITÉ L’ETRAG ÉTAIT À L’ARRÊT DEPUIS 2019 : Sauver le tracteur « Cirta »

L’ETRAG ÉTAIT À L’ARRÊT DEPUIS 2019 : Sauver le tracteur « Cirta »

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Intervenant, hier, aux travaux des journées d’études de l’INESG sur la gestion des entreprises publiques Benjamâa Abdelaziz, Dg de l’ETRAG, la pionnière algérienne de fabrication de tracteurs agricoles de marque « CIRTA », spécialisée aussi dans le service après-vente, la maintenance des équipements et la pièce de rechange des tracteurs agricoles aux niveaux national et international, a révélé une sorte de mise à plat volontaire de l’entreprise dont il a la charge. Il a rapporté, à ce sujet, ce complexe industriel important implanté à Constantine avec 150 000 tracteurs fabriqués, une production intégrée, un savoir-faire reconnu, et un effectif de 1200 employés en crise depuis 2019, alors que les prémices de cette débandade a commencé en fait depuis 2014 avec la crise mondiale et la chute du prix du pétrole avec le gel du dispositif de soutien pour l’agriculture et les agriculteurs contrairement à ce qui a été fait ailleurs, notamment aux USA. Et depuis 2019 le groupe est l’arrêt et ne produit aucun engin. Et bizarrement, alors que l’Etrag patauge dans des problèmes financiers ayant provoqué l’arrêt des activités, le pays a importé 40 000 tracteurs de plus de 34 marques méconnues sur le marché international venant de Chine, d’Inde ou du Pakistan. Des engins de qualité médiocre avec une durée de vie qui n’excède parfois pas quelques mois après sa mise en service, alors que des tracteurs produits localement depuis les années 70 le Cirta ou le Deutz circulent toujours. Et tous ces produits ont été améliorés depuis, et le très célèbre modèle américain MesseyFurgusson présent dans plus de 120 pays est fabriqué en Algérie avec un transfert de technologie dans le cadre d’un partenariat avec Apo. Pour rappel, cette rencontre de deux jours est placée sous le thème « Organisation et système de fonctionnement des Entreprises publiques algériennes. Réalité et perspectives » ouverte mardi, elle a vu la participation de plusieurs intervenants entre ministres, experts, et enseignants chercheurs et sera clôturée par un débat à la fin des travaux pour chaque journée. Plusieurs objectifs pédagogiques sont attendus de ces travaux, notamment comment comprendre les fondements organisationnels des entreprises publiques algériennes ; situer l’organisation et le système de fonctionnement de l’entreprise publique algérienne en rapport avec le contexte actuel et situer les dysfonctionnements et les responsabilités caractérisant le fonctionnement de l’entreprise algérienne.
B. O.

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