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LES RÉGIONS CÔTIÈRES SONT LES PLUS TOUCHÉES : Près de 689 zones menacées par les inondations au niveau national

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Les évènements météorologiques extrêmes qui se sont succédés dans le bassin méditerranéen depuis le début du mois d’octobre, et l’instabilité du climat qui ont causé des crues, ont engendré plusieurs pertes matérielles en Algérie. Près de 689 sites sont menacés par les inondations au niveau national, selon une étude réalisée par le ministère des Ressources en eau, a révélé le ministre du secteur, Hocine Necib, lors d’une journée d’études portant sur une nouvelle stratégie de lutte contre les inondations, organisée hier au Centre des conférences de Club des Pins à Alger. Dite «stratégie de lutte contre les risques des inondations à l’horizon 2030». «Nous œuvrons à mettre en place un plan de prévention du risque inondation (PPRI) qui a pour objectif de réduire les effets de ce phénomène qui menacent, particulièrement les populations issues des constructions illicites dans différentes wilayas du pays», estime le ministre. À l’occasion, un projet de signature, en collaboration avec l’Union européenne, d’une convention- cadre entre l’Agence nationale des ressources en eau et l’Agence spatiale algérienne (Asal) a été annoncée. Ce projet vise à assurer une meilleure gestion des risques contre les inondations en Algérie. Pour rappel, Frioui-Ziani, directrice de l’Assainissement et de la protection de l’environnement au ministère, a précisé, le mois dernier, lors de la rencontre nationale sur la gestion des risques de catastrophe, que l Algérie est confrontée, ces dernières années, «aux effets dévastateurs des inondations qui affectent aussi bien le nord que le sud du pays». Elle a fait savoir aussi que le secteur des ressources en eau a pris en charge ce phénomène par l’élaboration et la mise en œuvre d’«une stratégie de lutte contre les inondations portant sur la mise en sécurité des populations à risque, la réduction des dommages et maîtrise des coûts d’investissement et d’entretien et la réduction du délai de retour à la normale». Elle a mis en avant les actions prioritaires de cette stratégie visant l installation de systèmes efficaces et souples pour la prévision et l’alerte, la délimitation de chaque zone à risque, la réalisation de barrages écrêteurs de crues, l’aménagement hydraulique et le renforcement de l’assainissement pluvial. «Cette stratégie nationale de lutte contre les inondations constitue un cadre partagé qui affiche les priorités et oriente la politique de gestion des risques d’inondations », a-t-elle ajouté. De leur côté, Les experts, qui ont participé au séminaire national sur les changements climatiques, qui s’est déroulé en octobre dernier, ont tiré la sonnette d’alarme, à travers une étude qu’ils avaient menée en 2017, sur la vulnérabilité du littoral algérois aux changements climatiques, plus que jamais menacé par l’érosion, ajouté aux constructions anarchiques qui y sont érigées. Ces experts ont révélé que 25% du linéaire côtier de la métropole algéroise présente une vulnérabilité physique très faible, 48% une vulnérabilité élevée et 27% une vulnérabilité modérée face à l’élévation du niveau de la mer, affirmant que la zone d’étude, d’une largeur de 3 km à compter de la ligne de rivage, s’étend de Bou Ismaïl à l’Ouest (Tipasa) à Cap-Djinet à l’Est (Boumerdès). Le constat établi à partir des images satellitaires démontre que plusieurs zones côtières sont sérieusement menacées par l’érosion et les submersions marines et l’inondation par débordement des oueds.
Lilia Sahed

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