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Les redresseur du FLN affûtent leurs armes : surprises ou effet d’annonce ?

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L’aile de l’opposition du FLN (Front de libération nationale) fait des mains et des pieds pour tenter de bloquer le 10e congrès du parti, prévu fin mai prochain, devant une direction politique, dirigée par Amar Saâdani, qui se montre «sereine», comme en témoigne, le signale-t-il, à chacune de ses récentes sorties publiques, du bon déroulement des préparatifs inhérents au rendez-vous.

En effet, à quelques jours seulement de l’échéance, les adversaires politiques au secrétaire général du FLN intensifient les réunions et multiplient les tractations en vue de constituer un front commun pour boycotter le congrès. Selon un cadre de ce parti, se réclamant du camp de l’opposition, ses pairs devaient encore se réunir, hier, dans la soirée. Ils devaient, d’après notre source, dresser une liste élargie à d’autres membres du comité central (CC) après celle arrêtée précédemment à 167 cadres, issus de cette instance, qui se sont engagés notamment à ne pas cautionner le processus et l’agenda entrepris par Saâdani. Ce n’est pas tout, puisqu’ils comptent aussi sur la mobilisation des parlementaires, dirigeants et militants de la base, en vue de discréditer l’action du patron du parti, quand bien même ce dernier a reçu les autorisations nécessaires à la tenue de son congrès. C’est le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, lui-même, qui l’a affirmé, jeudi dernier, en déclarant que la demande du FLN ne souffre d’aucune irrégularité, tout en évoquant la requête introduite par les redresseurs auprès de la Justice, que le même ministre, Tayeb Belaïz, qualifie, tout aussi, de «légitime». L’aile dirigée par Abderrahmane Belayat, ex-ministre et membre du CC, ses membres se souviennent encore de l’expérience de l’été 2013. En effet, même en ayant eu «gain de cause» de la part de la Justice, les redresseurs ont été déçus de voir l’actuel dirigeant du FLN propulsé à la tête du parti, après notamment qu’il eut réussi à réunir les membres du CC.
Pour eux, il ne s’agit pas de tenter le «tout-pour-le tout», mais, veulent-ils mettre les institutions «devant leurs responsabilités», comme nous l’avait affirmé récemment, Aïssi Kassa, membre du CC. Les adversaires à Saâdani ne comptent pas baisser les bras, tant qu’ils disposent encore de cartes à jouer. En effet, ce n’est pas le déroulement du congrès qui intéresse les redresseurs. Mais, il s’agit pour eux d’aller en force à la réunion du CC, annoncée par Saâdani pour la veille du rendez-vous de l’instance suprême du parti, soit le 27 mai prochain. Ils comptent bien peser de tout leur poids pour basculer la situation et redresser la balance en leur faveur, pour peu qu’ils soient autorisés, là encore, à participer à cette réunion de grande importance pour les deux parties. Néanmoins, faudrait-il rappeler que le paysage politique national est réputé pour ses coups bas et ses volte-faces de dernière minute, où le dévouement aux positions de principe est une denrée rare chez les acteurs qui animent la vie politique. Annoncé en grande pompe pour la fin du mois courant, le congrès du FLN risque d’être compromis, quand bien même il est utile de rappeler que Saâdani a eu à dire, selon ses déclarations récentes, qu’il a eu le quitus du président du parti, Abdelaziz Bouteflika, concernant l’organisation de ce rendez-vous. Le secrétaire général du FLN affirme même que Bouteflika suit de très près ce qui se passe à l’intérieur du FLN, pour affirmer, semble-t-il, du soutien du chef de l’État à la direction politique qu’il dirige. S’agit-il enfin pour les redresseurs de jeter le discrédit sur Saâdani et ses actions politiques en vue d’espérer un retour aux commandes du FLN, ou bien d’attirer l’attention de l’opinion publique et les militants du parti, sur ce qu’ils considèrent une «dérive de la ligne directrice du parti» et une «violation de ses statuts» ? L’avenir proche nous dira, enfin, s’il s’agit de telle ou de l’autre motivation qui anime les redresseurs, ou s’il ne s’agit, là, que d’un effet d’annonce.
Farid Guellil

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