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Les propos tenus par l’ex-SG du FLN ne sont pas du goût du nouveau patron du parti : Belkhadem provoque Ould Abbès

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Au moment où un semblant de calme s’observe au FLN, depuis la nomination de Djamel Ould Abbès à sa tête, en remplacement du grand partant, Amar Saâdani, voila que les hostilités reprennent de plus belle. Et pour cause, l’ex-chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, sort de sa réserve et appelle à la mise sur pied d’une instance de transition, comme solution à la crise de l’ex-parti unique.

En effet, dans un entretien accordé au site électronique arabophone de la chaine de télévision américaine CNN, paru avant-hier, Belkhadem est revenu sur la situation au sein du parti, duquel il a été déboulonné le 29 août 2013. L’ex-SG du FLN a évoqué l’épisode qui a vu la démission de Saâdani, lors de la session du Comité central du 22 octobre dernier, ainsi que l’élection de Ould Abbès qui s’en est suivie. Il ne croit pas que le retrait de son successeur soit lié à son état de santé, comme l’ait justifié le puissant homme politique déchu. Au contraire, il estime que Saâdani a payé le prix de ses attaques acerbes qui ciblent ses adversaires au parti, des hauts responsables de l’État en poste, ainsi que des anciens cadres d’institutions civiles et militaires. Quant au nouveau SG, l’ex-conseiller du président de la République, ne croit pas non plus au changement au sein du FLN. Il a indiqué que l’on ne peut pas prétendre apporter la stabilité au sein du parti en «poursuivant» sur les mêmes pratiques héritées de Saâdani. Néanmoins, l’interviewé semble favorable à l’appel fait par Ould Abbès qui a ouvert les portes du FLN à tous les anciens caciques, mêmes ceux qui ont été longtemps dénigrés par l’ex-SG tonitruant. Comme proposition à une sortie de cette crise qui mine les rangs de la hiérarchie de la première force politique, Belkhadem partage l’objectif de Ould Abbès, qui veut «réunifier» les rangs du FLN». Seulement, contrairement à ce dernier, Belkhadem se montre hostile à l’idée de continuer à gérer le parti par l’actuelle direction politique, voire même son actuel SG. Et pour cause, l’ex-chef du gouvernement réclame auprès du successeur de Saâdani, la mise en place d’un organe qui se chargera de mener une transition, à même de permettre le retour des cadres exclus de l’ex-parti unique dans les meilleures conditions. Il est à rappeler qu’aussitôt plébiscité comme nouveau secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, veut imposer sa démarche qui diffère de son prédécesseur. Pour se faire, il a adressé un appel solennel à tous les anciens cadres «injustement exclus», où ceux qui se sont retirés de leur propre gré, pour rentrer dans les rangs de son parti. Depuis, des adversaires du très contesté, Amar Saâdani, ont réagi aux propos du nouveau chef en poste. Si une partie des caciques interprète cette offre comme un bon signe, une autre, en revanche, continue de contester la légitimité des instances organiques et les résolutions issues du 10e congrès de mai 2015. Y compris donc la désignation de l’actuel vice-président du Conseil de la nation, appelé à diriger ce parti pendant les trois prochaines années, qui nous séparent du prochain congrès de 2020. Comme réplique à donner à la proposition faite par Belkhadem, l’ex-ministre de la Solidarité nationale exclut toute possibilité pour le parti d’installer une instance devant s’occuper de la transition en son sein. Ould Abbès estime que le FLN n’a pas besoin de mener une telle démarche, dès lors que le poste de SG, qu’il occupe depuis la démission de Saâdani, «n’est pas vacant». D’autre part, le même responsable qui accuse l’ex-ministre d’État de vouloir «se positionner» par ses propos, a indiqué qu’il n’a pas comme mission de remettre en cause la légitimité du CC et des résolutions du dernier congrès, dont lui-même est issu. En rappelant les échanges verbaux qui ont eu lieu entre les deux cadres politiques, le SG du vieux parti, a révélé que son interlocuteur n’a jamais réclamé cette initiative. Ce qui constitue d’ailleurs pour lui une surprise.
Farid Guellil

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