Procédant à l’évaluation de l’opération de dépôt des listes électorales de son parti, le secrétaire national de l’Alliance nationale républicaine (ANR), Belkacem Sahli, a exprimé, à l’issue d’une conférence de presse hier à Alger, sa satisfaction du nombre des listes électorales présentées par son parti, et réaffirmé son objectif de récolter le plus possible de sièges au sein du Parlement.
Toutefois, les récentes déclarations de Amara Benyounès, secrétaire général du Mouvement populaire algérien (MPA) sur un «début de déclin des anciens partis politiques» et d’une «émergence des partis politiques nouvellement constitués» n’ont pas été du goût du SG de l’ANR. Un parti, pour rappel, qui bouclera ses 22 ans d’existence et d’activité sur la scène politique nationale. «Il est illogique qu’un parti créé récemment et ne disposant pas d’une base militante arrive à présenter des listes au niveau de toutes les circonscriptions», s’est-il interrogé. Belkacem Sahli, visiblement irrité par les propos du SG du MPA, trouve politiquement «immoral» qu’un parti politique déverse son fiel sur d’autres partis politiques avec lesquels il partage certaines visions politiques. Pour Sahli, «se présenter, ne serait-ce qu’avec une seule liste électorale, n’est jamais un échec pour un parti politique s’il dispose d’une base militante réelle», dénonçant par la suite des «partis de circonstances» sans une réelle base populaire. Pour Sahli, la base militante de l’ANR ne cesse de grandir et de gagner de nouveaux militants, car cette formation politique a toujours su maintenir «la clarté de son discours politique» gagnant ainsi la confiance de ses militants. Et la meilleure preuve de cette base militante, selon Sahli, est le choix du parti de collecter des signatures pour les candidats pour ses listes électorales. Ainsi, selon l’ANR, des listes électorales dans 26 wilayas ont été présentées uniquement sur la base de collecte de signatures, soit plus de 80 000 signatures collectées par le parti. Récolter autant de signatures, pour Sahli, signifie que le parti a parcouru la moitié de processus électoral. Dans un autre sillage, Sahli a opposé carrément un refus aux récentes déclarations de la patronne du PT qui a appelé à la suppression de la représentation parlementaire de notre communauté nationale établie à l’étranger. Pour celui qui fut ancien ministre, chargé de la Communauté nationale à l’étranger, cette communauté n’a jamais manifesté un manque de patriotisme de par le passé et le présent. Exclure la communauté algérienne établie à l’étranger, selon lui, n’a pas lieu d’être. Et pour preuve : cette communauté qui avait fourni 80% du budget de la Révolution à travers la Fédération du FLN en France, représente actuellement 5 millions d’Algériens qui sont des compétences et des savoir-faire qu’il faut mettre à profit par notre pays. Sahli a indiqué vouloir lancer un message fort envers les membres de cette communauté en organisant le premier rassemblement de parti durant la campagne électorale dans le sud de la France, et aussi le dernier rassemblement dans le nord de la France. Par contre, concernant les listes électorales présentées par l’ANR, Sahli a fait savoir que sa formation politique a présenté des listes dans 38 circonscriptions électorales, à savoir 35 wilayas et 3 circonscriptions électorales à l’étranger. Pour la participation du parti dans les prochaines échéances législatives, l’ANR a conservé le même taux de participation que dans les précédentes élections. En somme, l’ANR se présentera à travers 329 candidats, 46% d’entre eux des femmes, c’est-à-dire 156 femmes. Sahli, qui s’est félicité de la réalisation de son parti de la parité homme-femme, a souligné que 7 femmes sont têtes de liste et que trois listes sont à majorité femmes, à Mila, Souk-Ahras et Djelfa. En outre, la moyenne de la tranche d’âge des candidats du parti est de 35 ans et que 70% des candidats ont entre 35 et 50 ans.
Dans les qualifications et les aptitudes de ces candidats, Sahli a noté que 85% des candidats du parti sont des universitaires. Sahli a souligné aussi que les candidats de son parti sont des militants du parti, et aussi des sympathisants, des cadres fonctionnaires dans différentes institutions du pays, 3 entrepreneurs et 7 anciens députés. La confection des listes électorales, selon Sahli, s’est faite au niveau des bureaux locaux du parti sans aucune intervention du secrétariat national et des instructions fermes ont été données par Sahli de n’accepter aucune candidature d’un proche ou des familles des cadres dirigeants du parti pour éviter toute confrontation avec la base militante.
Hamid Mecheri