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Les médecins résidents maintienne la pression : Une action régionale demain à Tizi- Ouzou

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Au lendemain de l’annonce du maintien de l’arrêt des gardes, les médecins résidents s’apprêtent à réinvestir la rue en appelant à plusieurs actions régionales. Ainsi, le Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra) a appelé l’ensemble des résidents à participer massivement à l’action régionale pacifique qui aura lieu demain, à Tizi Ouzou, tout en prévoyant d’autres actions locales au cours de la semaine. Autrement, les futurs médecins spécialistes ne baissent pas les bras, malgré le silence intriguant de la tutelle.
À travers un communiqué de presse, rendu public hier, le Collectif appelle à des « solutions pérennes et concrètes à cette impasse qui a tant duré mettant en péril la santé du citoyen prenant en otage l’avenir de 15.000 médecins ».
Pour maintenir la pression sur le ministère, et l’obliger à relancer les négociations, le Camra a appelé à travers son communiqué « «l’ensemble des résidents à participer massivement à l’action régionale pacifique qui aura lieu le mercredi 06 juin 2018 à 11H00 et aux différentes actions locales programmées pour cette semaine ». Pour le Collectif, ces actions visent à « réitérer encore la détermination inébranlable des résidents à mener leur combat jusqu’à l’obtention de leurs revendications et à arracher leur dignité tant bafouée ».
De surcroît, le Camra a tenu à « dénoncer et à condamner avec fermeté les mesures administratives sans fondement juridique prononcées par certains services à l’égard de plusieurs résidents ». Pour ce qui est des actions locales, on sait dès à présent qu’une action est prévue pour aujourd’hui au niveau du CHU de Sidi Bel Abbes. Ce corps médical avait en avril dernier décidé de boycotter l’activité de garde de nuit et des week-ends comme moyen de pression sur la tutelle. Mais celle-ci a refusé de céder.
Depuis le 29 avril, date du début du boycott des gardes, aucune invitation n’a été adressée aux grévistes. Comme signe de bonne foi et en espérant de renouer le dialogue, le Camra avait proposé une reprise de l’activité de garde en contrepartie d’une invitation au dialogue, mais la tutelle est restée muette à cette proposition, poussant ainsi le conflit à l’impasse.
La réponse évasive du ministre Hasbellaoui à la proposition des résidents, déclarant «n’être au courant de rien» avait présagé une telle réaction de la tutelle qui avait conditionné la reprise des négociations par celle des gardes. Le feuilleton de la grève des médecins résidents remonte à novembre 2017. Passant d’une grève cyclique en novembre à une grève illimitée le 24 décembre dernier. Les résidents avaient menacé de suspendre les gardes à plusieurs reprises avant de mettre leurs menaces à exécution après la répression de leur marche à Alger. Début avril, les médecins résidents avaient rejeté des propositions du gouvernement, notamment la déduction de la durée du service militaire de celle du service civil. Depuis aucune réunion ni d’autres propositions n’ont été formulées. Devant cette impasse, le Camra avait décidé de s’en remettre au président de la République, en espérant une intervention de sa part. Les grévistes ont écrit, le 18 mai dernier, une longue lettre au président Abdelaziz Bouteflika, pour lui rappeler que 15.000 médecins résidents sont en grève depuis six mois dans un mouvement qui a touché toutes les structures hospitalières du pays. Plus de deux semaines après la publication de la lettre, les résidents continuent de croire à une intervention du chef de l’État.
Lamia Boufassa

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