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Les maillons de la sécurité alimentaire

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De la fourche à la fourchette. Au Conseil des ministres de dimanche dernier, le président Tebboune a ordonné « l’intégration des fermes pilotes dans le processus de la production agricole ». Ces fermes pilotes ne se contenteront plus de servir à la recherche. Elles seront mises à contribution pour produire et alimenter le marché. Cependant, il ne faut pas perdre de vue que ce n’est là qu’un seul des maillons, et ils sont nombreux, à activer ou réactiver, pour atteindre l’objectif de la sécuritaire alimentaire. Alors que la planète toute entière est secouée par les soubresauts du marché international des produits alimentaires, l’Algérie avance à grands pas vers la couverture de ses besoins. Mais avant les fermes pilotes, il y a la problématique du foncier agricole qui est à plusieurs phases. La mise en valeur des terres, la récupération des terres non exploitées, la régularisation définitive des dossiers de concession, l’électrification, l’hydraulique, la mécanisation, le stockage, l’industrie de transformation, les circuits de distribution, etc. Autant de volets en amont et en aval. Il faut dire que la sécurité alimentaire est inscrite comme priorité absolue par le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune. De multiples et importantes décisions ont été prises par lui depuis son investiture. Juste avant celle des fermes pilotes, il y a eu les silos de stockages confiés aux Walis, les aides multiformes consenties aux agriculteurs (des semences jusqu’aux indemnisations dans les cas de catastrophes naturelles, en passant par les engrais) ou la priorité en matière d’électrification ou encore le renforcement des moyens de l’industrie de transformation, l’agriculture bénéficie de l’attention particulière du premier magistrat du pays. Tout comme est suivie de près la politique hydraulique qui va de pair avec l’agriculture. Il y a également le contrôle des marchés s’agissant de la disponibilité des produits et de leurs prix. La lutte contre le marché informel n’est pas en reste. L’importance de la facture est en cours de réhabilitation. La numérisation aussi qui, contrairement à ce que l’on pourrait croire, a toute son importance sachant que de la démographie dépend la prévision des besoins. Idem pour la surface des terres cultivables. La fermeté et la constance qui caractérise la politique, dont l’objectif est la sécurité alimentaire trouve tout leur sens dans le discours officiel. Lors des assises nationales de l’agriculture, tenues l’an dernier, le Président Tebboune avait déclaré « l’Algérie est sur le point d’accéder à l’indépendance alimentaire et il ne lui reste que quelques pas à franchir pour parvenir d’ici 2025 à l’autosuffisance ». Parmi les « quelques pas » il y a la lutte contre la spéculation et la régularisation juridique des terres. Une fois débarrassés des faux problèmes, nos agriculteurs sont capables de toutes les prouesses. De nous surprendre !
Zouhir Mebarki

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